Ci-dessus : l’ADN humain est comprimé sous la
forme de chromosomes. Si nous « déplions » les chromosomes, l’ADN prend la
forme de deux brins enroulés en forme d’hélice. Les hélices sont liées entre
elles par les nucléotides. Les nucléotides sont distribués par paires. C’est
dans cet assemblage d’une formidable complexité que résident toutes les
informations nécessaires pour coordonner et diriger la « fabrication » d’un
être humain complet. Pour nous représenter la complexité du travail à accomplir
par l’ADN, rappelons que le nombre de cellules dans le corps humain est
d’environ 100 000 000 000 000 (cent mille milliards de cellules, 1014), que
toutes ces cellules doivent être au bon endroit dans le corps, et qu’elles
doivent remplir impeccablement leur « mission » vis-à-vis des autres cellules.
L’ADN est donc le programme biologique du vivant. Si nous établissons un
parallèle avec le domaine de l’informatique, nous pouvons comparer le programme
de l’ADN au software, ou matériel logiciel, et l’ensemble des cellules du corps
à l’hardware, ou composants matériels. La question que nous nous posons est
celle de savoir si des extraterrestres ont manipulé l’ADN humain dans le passé,
et si c’est le cas, pouvons-nous le mettre en évidence de façon irréfutable
aujourd’hui ?
Il existe peut-être une voie de recherche qui pourrait montrer de façon
rationnelle et scientifique que l’espèce humaine a « croisée » sur son chemin
évolutif une ethnie extraterrestre très évoluée. Nous pensons que cette piste
est celle de l’analyse et de la compréhension de l’ADN humain. Si les
extraterrestres ont touché à notre ADN dans le passé, peut-être pouvons-nous le
mettre en évidence aujourd’hui. L’énigme que nous vous proposons d’étudier dans
ce nouveau dossier ovni repose sur deux interrogations fondamentales :
.1) Toutes les molécules d’ADN que nous rencontrons sur notre planète
sont-elles d’origine extraterrestre ? Cette idée fut défendue par Francis
Crick, découvreur de la structure de l’ADN, qui pensait que toute la vie sur
Terre avait été apportée par un vaisseau spatial automatique (sonde dite de
Von Neumann).
.2) Si toutes les molécules d’ADN que nous rencontrons sur notre planète ne
sont pas d’origine extraterrestre, peut-on supposer néanmoins que l’ADN humain,
tel que nous le connaissons aujourd’hui, soit totalement d’origine
extraterrestre et/ou qu’il ait été modifié dans le passé, et continue
aujourd’hui d’être manipulé par des extraterrestres ? Le prix Nobel de médecine
(1962), Francis Crick, qui a découvert la structure de l’ADN en 1953 avec James
Watson, pensait sérieusement que son origine ne pouvait pas être terrestre,
mais devait être le produit d’une sorte de bio-ingénierie extraterrestre.
Francis Crick pensait que si nous considérons la formidable complexité de
l’ADN, il est fort probable que la « technologie de l’ADN » a été
intentionnellement dispersée sur notre planète par une forme de vie
extraterrestre très évoluée (théorie de la panspermie dirigée).
Vous trouverez l’article original sur la « panspermie dirigée » (au format PDF
et en anglais) de F. H. C. Crick et L. E. Orgel, publié en 1973 dans la revue
Icarus, à l’adresse suivante : http://www.lesconfins.com/Panspermie..pdf . En
raison de son extraordinaire complexité cette molécule ne peut pas être le
simple résultat de combinaisons aléatoires et hasardeuses qui se seraient
produites sur de longues périodes de temps. Au contraire, l’ADN est d’une telle
complexité que nous pouvons légitimement envisager une intention, un programme
élaboré, et un but précis dans sa conception et sa réalisation. L’ADN humain ne
serait donc pas le produit de l’évolution au sens darwinien du terme. Certes,
l’idée d’une intervention extraterrestre sur l’être humain et plus
spécifiquement sur son ADN, n’est pas nouvelle. Elle a fait l’objet de
nombreuses spéculations de la part d’écrivains de science fiction, d’ufologues,
de certains biologistes même, et de partisans de la thèse des « anciens
astronautes ». Cependant, à ma connaissance, elle n’a jamais fait l’objet d’une
démonstration imparable reposant sur des faits scientifiques incontestables. Si
les réflexions des chercheurs sont souvent très dignes d’intérêt, elles ne
sont que des spéculations et des hypothèses qui ne permettent pas de trancher
de façon définitive cette épineuse question. Nous n’avons pas la prétention de
répondre de façon définitive à la question de savoir si notre ADN est d’origine
extraterrestre, nous nous contenterons seulement de lancer le débat et de
susciter des interrogations parmi nos lecteurs. C’est un sujet bien trop
complexe pour pouvoir être traité sérieusement en quelques pages. L’étude de
l’ADN révèle des propriétés fascinantes et mystérieuses. Elle est non seulement
porteuse de notre patrimoine génétique, mais elle aurait aussi la capacité de
capter et de transmettre de l’information comme une antenne, sur de très
longues distances, en se jouant de l’espace et du temps. Cependant, avant
d’aborder les profonds mystères de l’ADN, rappelons brièvement ce qu’est cette
étonnante molécule. Il existe deux types d’ADN : celui qui est logé à
l’intérieur du noyau de la cellule ou ADN nucléaire, et l’ADN mitochondrial
situé à l’intérieur des mitochondries.
L’ADN nucléaire est l’ADN qui est localisé dans le noyau des cellules
eucaryotes sous forme de chromosomes. Il est hérité pour moitié du père et pour
l’autre moitié de la mère. Les cellules eucaryotes possèdent un vrai noyau
isolé du cytoplasme par une membrane, et elles correspondent aux organismes
multicellulaires (animaux, plantes, champignons) ainsi qu’à quelques eucaryotes
unicellulaires. Un chromosome est un élément microscopique constitué de
molécules d’ADN et de protéines. Dans les cellules eucaryotes, les chromosomes
se trouvent dans le noyau où ils prennent la forme soit d’un bâtonnet, soit
d’un écheveau, selon qu’ils sont condensés ou non. Le chromosome est l’élément
porteur de l’information génétique. Les chromosomes contiennent les gènes et permettent
leur distribution égale dans les deux cellules filles lors de la division
cellulaire. Ils sont formés d’une longue molécule d’ADN, associée à des
protéines. Chacun des chromosomes a une forme différente. Nous en avons 23
paires dans le noyau de chacune de nos cellules, et 22 sont communes aux deux
sexes. Les deux chromosomes restants sont les chromosomes sexuels. Chez la
femme, ils forment une paire. On les appelle les chromosomes X. Chez l’homme,
ils sont différents, l’un est un chromosome X et l’autre, beaucoup plus court
est appelé chromosome Y. Les chromosomes sont particulièrement visibles au
moment de la division cellulaire et ils sont en nombre différent selon les
espèces. Ci-dessous : cellule eucaryote schématisée.
Ci-dessus : un caryotype (le caryotype est
l’arrangement standard de l’ensemble des chromosomes d’une cellule à partir
d’une prise de vue microscopique) humain mettant en évidence les 23 paires de
chromosomes. La paire 23 est constituée d’un chromosome X et d’un chromosome Y
: c’est donc le caryotype d’un homme. Un chromosome est un élément
microscopique constitué de molécules d’ADN et de protéines. Dans les cellules
eucaryotes, les chromosomes se trouvent dans le noyau où ils prennent la forme
soit d’un bâtonnet, soit d’un écheveau, selon qu’ils sont condensés ou non.
L’ADN, ou acide
désoxyribonucléique, est une molécule complexe présente dans toutes les
cellules vivantes. L’ADN renferme toutes les informations nécessaires au
développement et au fonctionnement d’un organisme vivant. L’ADN est aussi le
support de l’hérédité. Il est transmis lors de la reproduction. Il porte donc
l’information génétique et constitue le génome des êtres vivants. La structure
standard de l’ADN est une double-hélice droite composée de deux brins
complémentaires. Chaque brin d’ADN est constitué d’un enchaînement de
nucléotides qui sont composés de bases azotées (aussi appelées bases nucléiques
ou nucléobases), de sucres (désoxyribose) et de groupements phosphate. On
trouve quatre nucléotides différents dans l’ADN : A (adénine), G (guanine), C
(cytosine), T (thymine). L’information génétique est inscrite dans l’ordre dans
lequel s’enchaînent les quatre nucléotides. Les nucléotides se regroupent par
paires spéciales : (A avec T) – (T avec A) – (C avec G) – (G avec C). Aucune
autre paire n’est possible. L’ADN détermine la synthèse des protéines par
l’intermédiaire de l’acide ribonucléique (ARN). Dans les cellules eucaryotes,
l’ADN est contenu dans le noyau et une petite partie dans la matrice des
mitochondries. Un nucléotide est l’unité de construction des acides nucléiques.
Les nucléotides sont le résultat de la formation de trois partenaires associés
par des liaisons covalentes : une base azotée ; un sucre, ou pentose ; un ou
plusieurs groupements phosphate. Les nucléotides de l’ADN sont au nombre de
quatre, selon la nature de la base azotée : la désoxyadénosine (base adénine,
A) ; la désoxythymidine (thymine, T) ; la désoxyguanosine (guanine, G) ; et la
désoxycytidine (cytosine, C). L’enchaînement des nucléotides détermine la
succession des bases dans l’acide nucléique, ce qui constitue le message
génétique. Dans l’ADN, les bases sont impliquées dans les liaisons hydrogène
responsables de la formation de la double hélice (deux liaisons entre l’adénine
et la thymine, et trois entre la guanine et la cytosine). En plus de ce rôle de
formation de molécules plus complexes, les nucléotides sont aussi porteurs d’énergie.
Confiné à l’intérieur des
mitochondries, organites qui produisent l’énergie cellulaire, le génome mitochondrial
(ADNmt) est distinct de l’ADN contenu dans le noyau (ADN nucléaire). La
transmission de cet ADN est généralement dite non-mendélienne. Il est transmis
par la mère. En génétique, l’hérédité non mendélienne désigne la transmission
héréditaire d’un trait d’un organisme à sa descendance sans altération de la
séquence génétique du génome nucléaire. On emploie ce terme par opposition à
l’hérédité mendélienne qui est la forme la plus connue de transmission
génétique dont les lois ont notamment été découvertes par Gregor Mendel au
XIXème siècle. La transmission non mendélienne concerne la transmission des
traits déterminés par des gènes portés par les génomes des organites tels que
les mitochondries et les plastes. Chez l’être humain, l’hérédité non mendélienne
est particulièrement étudiée car impliquée dans différentes pathologies comme
les maladies mitochondriales (la maladie de Parkinson et de la maladie
d’Alzheimer).
A l’occasion d’une interview pour le site Internet Karmapolis (Article intitulé : « Les messies biomécaniques »),
le chercheur Nigel Kerner évoquait sa vision très pessimiste des manipulations
extraterrestres sur l’ADN humain. Bien que nous soyons loin de partager la
vision de Nigel Kerner sur les raisons qui motivent l’intervention des
extraterrestres sur notre ADN, nous reconnaissons malgré tout que ses
recherches ont le mérite de lancer le débat sur ce thème. Pour lui, l’étude de
l’ADN humain montre sans l’ombre d’un doute qu’il a été manipulé et façonné
dans un but précis, et que cette programmation génétique dirigée est destinée à
asservir l’Humanité. Sans aller aussi loin, nous pressentons qu’avec ce sujet
nous touchons du doigt des domaines de la science qui sont tabous et qui font
peut-être l’objet d’un « cover up » de la part de la communauté scientifique
officielle. Il apparaît que cette communauté protège l’édifice des dogmes en
place et rejette toutes les études qui pourraient l’ébranler. En ce sens, elle
se comporte comme une véritable « église », avec ses doctrines, ses
inquisiteurs, et même ses « bûchers ». Il n’est donc pas sans danger de vouloir
détruire les dogmes établis (comme la théorie de l’évolution selon Darwin), et
Nigel Kerner en a lui-même fait l’expérience. Suite à la parution de son livre,
« The song of the greys », Kerner, marié et père de plusieurs enfants, craint
pour sa sécurité et la sécurité de ses proches puisque juste après la
publication du livre, il a reçu quatre menaces de morts tout à fait sérieuses
et crédibles.
Pour Nigel Kerner les extraterrestres poursuivent un agenda : « l’interception
de milliards d’êtres humains d’un génotype spécifique appartenant à une
humanité qui a été spécialement préparée sur le plan génétique, c’est-à-dire
l’humanité européenne caucasienne dont les gènes ont été « travaillés » pour
comporter un déficit en mélanine. Le but de cette opération glace le sang tant
elle est effrayante. Derrière ces enlèvements et apparitions ciblées se dévoile
un programme génocidaire fondé sur des marqueurs génétiques ».
… Question de
Karmapolis : « Pour comprendre le phénomène
d’intrusion extraterrestre, il y a certes les témoignages de plus en plus
nombreux des militaires et des victimes d’enlèvements. Mais pensez-vous aussi
qu’une analyse en profondeur de notre patrimoine génétique ou de ses mutations
successives, puissent montrer que celui-ci a été manipulé par une force
extraterrestre dans le cadre du développement de projets avancés d’ingénierie
génétique, à l’instar de ce qui est décrit de façon imagée dans les tablettes
sumériennes ? Quels sont les éléments objectifs qui démontreraient que ce
projet a existé, qu’il est malveillant et que les conséquences en seraient une
diminution du véritable potentiel de l’être humain ?
… Réponse de Nigel
Kerner : «
Oui, il existe des éléments montrant que le génome humain a fait l’objet d’une
pareille interception. La répétition de trinucléotides (ou triplet du génome)
en est un exemple évident. Les répétitions de trinucléotides se distinguent de
l’ADN normal. L’ADN normal est composé de 4 bases : Adénine(A), Guanine (G),
Cytosine (C), Tymine (T). Il y a répétition de trinucléotides lorsque le même
code « triple » se répète encore et encore comme par exemple la répétition CTG
; soit les trois mêmes bases Cytosine-Tymine-Guanine, se répètent en une longue
suite en CTG-CTG-CTG, ou encore GGC-GGC-GGC. De la même manière, un clone se
caractérise par la répétition de codes. Il se compose d’une cellule maîtresse
qui se duplique elle-même à de multiples reprises jusqu’à former un
corps complet. Je suggère que les répétitions de ces trinucléotides
pourraient faire partie de leurs tentatives (aux extraterrestres) de nous
convertir en leur format, en une expression génétique voisine de la leur. De
manière très intéressante, le trinucléotide dans l’ADN peut générer une
structure très inhabituelle qui permet à deux brins d’ADN enroulés en double
hélice de glisser l’un contre l’autre, libérant les bouts de ces brins d’ADN
avec lesquels l’enzyme générera des bases supplémentaires. Si c’était dans
l’intention des extraterrestres de façonner notre ADN à leur propre usage et
donc, pour y arriver, de réorganiser certaines parties du génome humain, ils
devraient alors posséder une technologie qui leur permettrait de faire ce que
l’on appelle l’épissage de l’ADN enzymatique (L’épissage est l’une des phases du
décodage de l’ADN). Les maladies qui sont justement provoquées par les
répétitions des trinucléotides semblent être de celles qui affectent
particulièrement le système nerveux. Contrairement aux maladies génétiques
classiques, dans le cadre de ces maladies générées par la répétition de
trinucléotides, il ne s’agit pas d’un gène spécifique ou de plusieurs gènes
spécifiques qui sont responsables de la pathologie mais c’est bien de la
répétition même des codes qui provoquent l’affection. Je suggère que ces répétions
empiètent sur les gènes qui sont l’expression naturelle de l’espèce humaine.
L’expansion des trinucléotides dans l’ADN apparaît justement dans les premiers
stages du développement embryonnaire.
Parlons maintenant de l’ADN mitochondrial qui est, je pense, un autre élément
matériel montrant l’interception génétique par des extraterrestres.
Contrairement à l’autre ADN (l’ADN nucléaire ou ADN du noyau de la cellule), il
se clone lui-même en une reproduction pure et simple plutôt que par le biais
d’une recombinaison (via l’ARN). La plupart des biologistes pensent que les
mitochondries sont les descendants directs des bactéries qui ont pénétré dans
la membrane nucléaire des cellules les plus primitives dans le cadre d’un
certain nombre d’infections. Ils ont alors spéculé que parmi les milliards de
ces événements infectieux, un certain nombre ont pu mener au développement
d’une association symbiotique entre la bactérie parasite et son hôte, la
cellule nucléique. Par contre, le type de bactérie qui a pris part à ces «
infections » n’a pas encore pu être défini. Ces « bactéries » ne seraient-elles
pas les éléments génétiques invasifs qui furent introduit dans le génome humain
par des êtres extraterrestres par le biais d’une série « d’infections » jusqu’à
ce qu’elles soient acceptées et absorbées ? Les mitochondries (structures
présentes dans les cellules, et qui sont responsables de leur apport en
énergie) possèdent non seulement leur propres 37 gènes qui sont indépendants de
l’ADN nucléaire, mais il existe en outre une certaine proportion d’ADN
mitochondrial qui est nullement impliquée dans des fonctions qui bénéficient à
la cellule. D’une certaine manière, il s’agit d’une organelle (organelle :
élément constitutif d’une cellule vivante) qui est indépendant de la cellule
mais aussi de l’information génétique même que la cellule possède dans son
noyau. Contrairement à l’ADN nucléaire, l’ADN mitochondrial possède une
structure circulaire distinctive. L’ADN circulaire a été employé dans le cadre
de recherches où l’on a injecté des morceaux d’ADN dans des cellules parce que
ces ADN ne possèdent pas d’extrémités cohésives qui pourraient être
interceptées et se combiner avec le reste de la cellule (puisque ce sont des
cercles). De ce fait, il est tout à fait possible que des extraterrestres aient
pu employer ces structures circulaires pour cacher quelque chose dans les 37
gènes qui composent l’ADN mitochondrial. Ce camouflage permet aux gènes de se
répliquer par leurs propres moyens et donc, de maintenir leur indépendance par
rapport à l’organisme humain tout en existant en même temps en son sein. Cette
relation symbiotique que les cellules humaines ont avec l’ADN
mitochondrial permet à ce dernier d’avoir assez d’indépendance par rapport à
l’organisme hôte afin qu’il serve de canal de transmission, de conduit par
lequel l’information génétique transmise par les extraterrestres peut passer.
Comme je l’ai mentionné dans mon premier livre, c’est comme si cet ADN
mitochondrial avait laissé une serrure au coeur des cellules humaines dans
laquelle les extraterrestres peuvent insérer leur clé de telle façon qu’ils
puissent ouvrir les informations génétiques contenues dans la cellule et les
manipuler à leur guise. En employant l’ADN mitochondrial comme un marqueur, les
scientifiques ont montré de façon convaincante que les origines de l’ensemble
de l’Humanité sont en Afrique et remontent à plus de 200.000 ans. Si comme je
le soutiens dans mon livre, l’homme de Neandertal ne fut intercepté par des
extraterrestres qu’à une période plus récente, est-il alors possible que
jusqu’à cette époque plus tardive et donc, avant son interception par des
extraterrestres, l’homme de Neandertal ne possédait pas d’ADN mitochondrial ?
Son corps peut avoir employé d’autres mécanismes cellulaires qui ont rempli les
fonctions que l’ADN mitochondrial remplit aujourd’hui. L’ADN des bactéries est
déjà largement employé pour coder et générer des protéines artificielles avec
un grand succès. Si, comme je le suggère, la présence d’ADN mitochondrial est
le fruit de l’irruption d’une bactérie dans des cellules nucléiques primitives
dans le cadre d’un certain nombre « d’infections » provoquées, il est alors
possible que les extraterrestres aient pu eux-mêmes employer l’ADN des
bactéries de cette manière. Ils ont pu encoder cet ADN avec des gènes qu’ils
ont artificiellement créés pour envahir la biologie des organismes vivants sur
notre planète.
Si des scientifiques disposant de notre niveau technologique sont capables de
telles performances en matière de génie génétique dans la fabrication
artificielle de protéines grâce à des bactéries, alors, les capacités de
manipulations génétiques par des entités extraterrestres avec leur potentiel
technologique en plein essor doivent être immenses.
D’autres indices d’interception génétique peuvent être découverts dans des
segments mobiles de l’ADN appelés « Jumping Genes », traduit en français par «
transposon », ou encore « gène sauteur », ou « gène mobile », connu également
sous l’appellation « d’Alu ». Au coeur du soi-disant « ADN poubelle » (ou Junk
DNA) qui forme la majorité du génome humain, l’Alu est la 283ème séquence
nucléotidique qui semble à tout moment insérer une copie d’elle-même dans le
génome. Tout au long des 30 à 60 millions d’années qui se sont écoulées, ces
insertions sont apparues de manière répétée, laissant derrière elles un million
de copie de la séquence « Alu » qui s’est distribuée dans l’ensemble du génome
pour finir par former près de 10% de l’ensemble de l’ADN présent dans chaque
cellule. Peut-être que ces millions de séquences « Alu » sont en réalité des
interceptions génétiques délibérées effectuées par une ingénierie génétique
extraterrestre (source : Karmapolis).
Les gènes « sauteurs ». Certaines portions de l’ADN se déplacent et se
multiplient dans le génome sans raison apparente, en créant des mutations
beaucoup plus nombreuses que les mutations spontanées. La découverte de ces
gènes « sauteurs », au début des années 1950, devait ébranler notre conception
d’un génome fondamentalement stable. Formidable machine à créer de la
variabilité génétique, cette nouvelle classe d’ADN dote les organismes d’une
étonnante capacité d’adaptation. Les propriétés des gènes « sauteurs » ont
rapidement été exploitées par la biologie moléculaire, et les recherches récentes,
en révélant leur parenté avec les rétrovirus et les régions non codantes
des gènes, conduisent à s'interroger sur leur rôle dans l’histoire de
l’évolution et l’apparition de certaines maladies.
Plus les recherches avancent sur l’ADN, et plus cette molécule
extraordinairement complexe, laisse apparaître des propriétés mystérieuses et
déroutantes. Complexe, si nous songeons aux 3 milliards de paires de bases de
l’ADN humain dont l’ordre de présentation (unique à chaque génome) porte,
maintient et transmet la totalité de l’information génétique d’un individu.
Complexe aussi, si nous nous représentons que la double hélice d’ADN est
repliée sur elle-même des centaines de milliers de fois, et qu’en dépit de ce
repliement, deux brins semblables s’attirent et se plaquent l’un l’autre.
Complexe encore, si nous considérons que le câble de notre téléphone ou de
notre aspirateur s’entortille et fait des noeuds pour un rien, alors que notre
ADN, des millions de fois plus ténu, des millions de fois plus long, des
millions de fois plus concentré, se dédouble de bout en bout en quelques heures
sans s’entortiller ni faire le moindre noeud à raison de 100 bases par seconde
et par réplicon (le réplicon est l’unité de réplication de l’ADN), en parfait
synchronisme (50.000 réplicons dans le génome humain), et fidèlement (une base
erronée par million de bases incorporées).
L’école de la panspermie dirigée qui défend la thèse de l’origine
extraterrestre de la vie sur notre planète considère que cette vie est basée
sur deux éléments fondamentaux, d’une part l’ADN qui sert à « coder » les
protéines et à « reproduire » la vie en se dupliquant, et d’autre part, les
protéines elles-mêmes. Pour cette école, il est impossible que l’apparition de
la vie soit le fruit d’un hasard aveugle. Au contraire, la vie est arrivée de
l’espace intersidéral, c’est-à-dire d’une lointaine civilisation sur laquelle
nous ne pouvons que spéculer quant aux raisons qui l’auraient poussé à
ensemencer la vie dans l’Univers. Pour comprendre l’intérêt de cette théorie,
il est nécessaire d’examiner les bases du vivant, à savoir les acides aminés.
Les acides aminés pourraient être comparés à des briques, ou à des wagons, qui
sont mis bout à bout pour former les protéines qui sont les véritables
constituants de la vie. Le problème est que pour obtenir une protéine, il faut
20 acides aminés différents qui doivent se combiner d’une façon très précise.
Or la précision est telle, que la probabilité d’obtenir cette longue chaîne
d’acides aminés de façon totalement aléatoire (le hasard) est infime. Cela
représente une chance sur 20, exposant 200 (20200), ou 20 multiplié par 200
fois lui-même. Pour donner une idée de l’énormité de ce chiffre, il faut se
rappeler qu’il y a moins d’atomes dans l’univers observable (1080 environ) que
ce chiffre. Bref, la probabilité d’obtenir de façon totalement aléatoire la
bonne combinaison d’acides aminés qui formeront une protéine est quasi
inexistante. Pour créer une cellule, il faut non seulement des protéines
composées de la bonne combinaison d’acides aminés (20 sortes), mais aussi de
l’ADN, ainsi qu’un langage de traduction entre protéines et ADN, puisque les
protéines sont codées et construites grâce à l’ADN. Cet ADN a une structure
double (une double hélice) de façon à ce qu’il puisse se diviser en deux brins
qui iront chacun garnir le noyau d’une nouvelle cellule en se reformant.
Animaux, végétaux, humains, toute vie sur Terre est faite de cette même «
étoffe », de ce même « tissu », de la même « matière », que sont les acides
aminés, les protéines et l’ADN. Selon la théorie de la panspermie dirigée, la
vie est arrivée sur Terre de l’extérieur. Elle a été « ingénieurée » ailleurs,
dans un lointain laboratoire de génie génétique, car elle n’a pas pu surgir spontanément,
grâce au hasard, d’une mythique soupe primitive.
Des études récentes ont montré que l’ADN humain émet des biophotons. Le
biophoton est un photon d’origine biologique. Le biophysicien allemand
Fritz-Albert Popp, inventeur du concept, définit les biophotons par l’intensité
de leur émission à la surface des tissus vivants qui est de l’ordre de 10 à
1000 photons par centimètre carré et par seconde. L’ADN serait la source
primaire et essentielle d’une émission biophotonique extrêmement ténue.
Fritz-Albert Popp et ses collaborateurs ont démontré que des biophotons
s’accumulent dans des petites cavités de la molécule, les exciplexes.
Schématiquement, ces cavités sont constituées de deux bases se faisant face sur
les deux brins de l’ADN. Les exciplexes fonctionnent comme des lasers. Un laser
est une cavité qui résonne à une certaine fréquence de la lumière, comme un son
peut résonner dans un récipient creux. En résonnant, cette microcavité accumule
cette lumière de façon cohérente, puis elle la projette en faisceau à
l’extérieur. L’ADN accumule des biophotons qui sont guidés le long de sa
structure hélicoïdale, puis qui sont dirigés vers l’extérieur. Quand nous
disons vers l’extérieur, cela peut vouloir dire vers une autre cellule proche
ou vers un autre organisme très éloigné.
Nous savons maintenant que les cellules de notre corps utilisent un « langage »
spécial pour communiquer entre elles, pour s’agencer, s’ordonner, et réagir les
unes par rapport aux autres. Des chercheurs ont réalisé des expériences visant
à démontrer que les cellules utilisent des ondes électromagnétiques pour
communiquer entre elles, et mieux encore, pour communiquer avec d’autres
organismes. C’est ainsi que l’on arrive à comprendre comment le plancton marin
composé de milliards de minuscules organismes arrive à se comporter en une
colonie organisée, une sorte de super-organisme. Il n’est plus question
d’expliquer tout le vivant par les seules interactions biochimiques comme
s’obstine à le faire la biologie classique et orthodoxe. En descendant aux
niveaux électromagnétique et photonique de communication, nous pouvons
désormais expliquer de nombreux phénomènes qui restaient jusqu’à présent
mystérieux.
Les molécules d’ADN sont parcourues de mouvements électrodynamiques internes
innombrables. Des charges électriques et des biophotons circulent dans la
molécule, sont transmis à d’autres atomes, en modifient l’état et induisent des
émissions électromagnétiques. La longueur d’onde à laquelle l’ADN émet ces
biophotons correspond exactement à la bande étroite de la lumière visible,
c’est-à-dire de l’infrarouge à l’ultraviolet. Cette émission a pour
particularité d’exhiber un degré étonnement élevé de cohérence qui est
comparable à celle d’un laser. Les ondes téléphoniques ou radiophoniques que
nous utilisons dans notre vie quotidienne sont aussi des ondes
électromagnétiques, des photons qui transmettent des signaux qui sont décryptés
en sons dans les appareils d’écoute. De la même façon, par son rôle de conducteur
de biophotons, l’ADN humain offre toutes les caractéristiques d’une antenne
électromagnétique qui reçoit et transmet des informations. Il ne semble pas que
cette particularité de l’ADN soit le fruit d’un pur hasard. Par sa forme de
double hélice, l’ADN est une antenne électromagnétique idéale. Sa forme
allongée en fait une antenne droite qui peut très bien capter les impulsions
électriques. Sa forme circulaire (vu d’en haut), en fait aussi une excellente
antenne magnétique. L’énergie électromagnétique captée par l’ADN est stockée du
fait que la biomolécule géante se met à vibrer, par résonnance. Ce système, en
physique, s’appelle un oscillateur harmonique. Un tel oscillateur rend
également l’énergie qu’il a stockée au bout d’un certain temps (ce qui peut
être observé en chambre noire), et le temps nécessaire pour ce processus
est une mesure de sa faculté de stockage énergétique. Les physiciens appellent
cela la capacité (mesure) de résonnance. On a découvert que la résonnance de
l’ADN est nettement plus élevée que dans les systèmes d’oscillateurs techniques
des laboratoires de physique. Ce qui signifie que les pertes d’oscillation sont
minimes. Cette découverte corrobore ce qu’on suspectait depuis longtemps :
l’ADN est un supraconducteur organique, qui plus est, travaille à température
du corps.
L’ADN est aussi une sorte de micro-puce biologique avec trois gigabits de
capacité de stockage. Cette micro-puce est capable d’extraire des informations
électromagnétiques de son entourage, de les stocker et ensuite de retransmettre
ces informations vers l’extérieur. Les données techniques de l’ADN en tant
qu’antenne oscillatoire sont désormais établies. Nous savons que la molécule
d’ADN fait environ deux mètres lorsqu’elle est déployée, ce qui veut dire qu’elle
a une fréquence propre de 150 Mégahertz. C’est un chiffre intéressant, car
cette fréquence est insérée dans la bande spectrale des micros ondes, des
télécommunications et des radars. Nous utilisons donc la même bande fréquence
que l’ADN, mais avec des objectifs de repérage et de communication. La
déduction s’impose : les ondes mobiles de télécommunications peuvent influencer
directement notre ADN.
L’ADN peut stocker toutes les ondes harmoniques de 150 Mégahertz, donc
également la lumière visible. Le stockage de la lumière et de l’information
dans l’ADN se fait au moyen d’une onde spéciale, qu’on appelle onde soliton qui
entoure la molécule d’ADN. Un soliton est une onde solitaire qui se propage
dans les milieux non linéaires et dispersifs. Le soliton est une onde qui
possède une énergie localisée dans l’espace et qui se révèle extrêmement stable
en présence de perturbations. Cette onde est une unité dynamique, fermée sur
elle-même, qui ressemble à une particule de matière. Elle a une durée de vie
très longue et ne modifie pratiquement pas sa forme. Elle est tout à fait
adaptée pour conserver et stocker, sur une longue durée, des informations. Il
est probable que ces ondes contiennent encore un potentiel humain absolument
inédit. Par la forme spéciale de l’onde soliton dans l’ADN, on obtient de
nombreuses répétitions et autoreproductions dans le code génétique. Cela
signifie que l’information dans l’ADN des cellules n’est pas lue de manière
linéaire, comme on lit un livre par exemple.
La communication de l’ADN suit également des règles fractales. Elle se fait de
manière non locale. C’est-à-dire que l’ADN peut communiquer avec des porteurs
d’informations qui sont très éloignés de la molécule, et cette communication
n’est pas soumise aux dimensions de l’espace et du temps. Cette particularité
repose sur un paradoxe scientifique bien connu appelé Einstein-Podolski-Rosen,
ou Paradoxe EPR. Il explique que deux particules de matière, qui ont été
ensemble une fois, c’est-à-dire qui ont interagi entre elles, et qui ensuite
ont été séparées, restent pour toujours en relation l’une avec l’autre. Si
l’une des deux particules, par la suite, est soumise à une modification,
l’autre particule réagit immédiatement, même si elles sont séparées entre-temps
par des années-lumière. La structure fractale de l’onde soliton de l’ADN
suggère que l’ADN pourrait communiquer avec des porteurs d’informations situés
dans l’espace.
Pour illustrer le fait que l’ADN possède des caractéristiques étonnantes,
notamment comme antenne biologique, nous proposons un article publié par le
CNRS, repris sur le site Internet « Futura-Sciences » en date du 22 juillet
2012, et qui concerne la création d’une antenne optique faite d’ADN synthétique
:
« Cette antenne est si petite qu’elle ne capte pas les ondes radio mais la
lumière. Faite d’une ossature en ADN garnie de nanoparticules d’or, elle peut
même amplifier l’onde lumineuse. On attend de telles antennes optiques des
gains de performances importants pour tous les systèmes qui captent ou émettent
de la lumière, comme les diodes électroluminescentes ou les cellules
photovoltaïques.
Puisque la lumière est une onde, il devrait être possible de mettre au point
des antennes optiques capables d’amplifier le signal lumineux de la même façon
que les antennes de nos télévisions ou de nos portables captent les ondes
radio. Mais la lumière oscillant un million de fois plus rapidement que les
ondes radio, il faut des objets extrêmement petits de l’ordre du nanomètre (nm)
pour capter ces ondes lumineuses. C’est pourquoi l’équivalent optique d’une
antenne élémentaire (de type dipolaire) est un émetteur quantique entouré de
deux particules mille fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu humain.
Pour la première fois, les chercheurs des instituts Langevin (ESPCI ParisTech)
et Fresnel (l’université d’Aix-Marseille) ont mis au point une telle
nano-antenne bio-inspirée pour la lumière, simple et facile à manipuler. Sur de
courts brins d’ADN synthétiques (de 10 à 15 nm de long), ils ont greffé des
particules d’or (de 36 nm de diamètre) et un colorant organique fluorescent.
Celui-ci agit comme une source quantique qui alimente l’antenne en photons
tandis que les nanoparticules d’or amplifient l’interaction entre l’émetteur et
la lumière. Ce dispositif est présenté dans la revue Nature Communications. Les
scientifiques ont produit en parallèle plusieurs milliards de copies de ces
paires de particules (en solution) en contrôlant la position de la molécule
fluorescente au nanomètre près, grâce à l’ossature d’ADN. Ces caractéristiques
dépassent largement les possibilités offertes par les techniques classiques de
lithographie utilisées actuellement dans la conception des microprocesseurs. A
long terme, une telle miniaturisation pourrait permettre le développement de
diodes luminescentes plus efficaces, de détecteurs plus rapides et de cellules
solaires plus compactes. Ces nanosources de lumière pourraient également être
utilisées en cryptographie quantique ».
Source : futura-sciences.com
Ci-dessus : représentation schématique d’une nano-antenne formée de deux
nanoparticules d’or liées par un double brin d’ADN synthétique et alimentée par
un émetteur quantique unique. © Busson, Rolly, Stout, Bonod, Bidault.
L’étude approfondie de l’ADN nous réserve bien des surprises. Elle suggère que
le vivant s’organise autour de structures dont les propriétés ne cessent de
nous émerveiller. Comment de telles structures sont-elles apparues sur Terre ?
La réponse à cette question n’est pas simple. La subtilité et le degré
d’organisation de ces structures sont tels, que ce pose la question de savoir
si elles ne seraient pas le produit d’une bio-ingénierie extraterrestre dont le
« niveau technique » dépasserait tout ce que nos biologistes et nos généticiens
sont capables d’imaginer. La découverte de la structure de l’ADN par Crick et
Watson, prend une partie de sa source dans un ouvrage publié en 1944 par le
prix Nobel de physique Erwin Schrödinger. Dans son livre intitulé « Qu’est-ce
que la Vie ? », Schrödinger prédisait l’existence d’un cristal apériodique
(quasi-cristal) à l’intérieur des chromosomes, obéissant aux lois de la
thermodynamique statistique et de la mécanique quantique. Aujourd’hui, nous
savons que ce cristal apériodique n’est autre que la fameuse molécule en double
hélice de l’ADN.
En dehors des états solide, liquide et gazeux, le cristal liquide est le 4ème
état de la matière. L’ADN est un cristal liquide. Ce 4ème état de la matière
associe les propriétés d’un liquide à celle d’un solide (cristal). Les
propriétés liquides assurent une transmission quasi instantanée de
l’information, et les propriétés solides maintiennent la cohésion de
l’information spatiale, c’est-à-dire pour l’ADN, l’ordre apériodique immuable
de ses bases. L’ADN-cristal-liquide est extensible, global, précis,
ultrarapide, et il propage l’information par changements de phase, sur un mode
fluide, musclé et rythmique, meublé de transitions, de bifurcations et
d’émergences. L’ADN-cristal-liquide s’autogouverne, agit, réagit, se duplique,
transcrit immédiatement à l’endroit attendu, en quantité requise, en temps
exigé, et s’auto-répare à la perfection.
Le généticien Maxim Frank-Kamenetskii a écrit au sujet de l’ADN que : « Les
paires de bases sont arrangées comme celle d’un cristal. Cependant, il s’agit
d’un cristal linéaire et unidimensionnel, où chaque paire de bases est entourée
par seulement deux voisines ». Les quatre bases de l’ADN sont hexagonales, à
l’image des cristaux de quartz. Le quartz est composé d’un arrangement
extrêmement régulier d’atomes qui vibre à une fréquence très stable. Cette
particularité fait du quartz un excellent récepteur et émetteur d’ondes
électromagnétiques. C’est pourquoi il est utilisé à profusion dans les radios,
les montres, les téléphones portables, et la plupart des technologies
électroniques.
Le tiers du génome humain est constitué de séquences répétitives où l’ADN
devient un arrangement régulier d’atomes, c’est-à-dire un cristal apériodique
qui, par analogie avec le quartz, est capable de capter autant de photons qu’il
en émet. Selon le microbiologiste E. Guillé, ces séquences redondantes
fonctionnent comme des émetteurs et des récepteurs de fréquences
électromagnétiques ce qui constituerait une nouvelle fonction possible pour une
partie de « l’ADN poubelle ».
Si dans sa structure l’ADN ressemble à un quartz, et que ce dernier est un
excellent récepteur/émetteur d’ondes électromagnétiques, cela pourrait vouloir
signifier que notre ADN est peut-être une sorte d’instrument de communication
spécialement installé dans notre corps pour maintenir le contact avec « ceux
qui l’ont conçu ». Cela voudrait dire que notre ADN est sous contrôle si je
puis dire, et qu’à tout moment, « ceux qui l’on conçu », peuvent agir
directement dessus à notre insu. Nous savons aussi que chaque ADN humain est
unique. Cette particularité fait que « ceux qui contrôlent notre ADN » savent
exactement de quel être humain il s’agit lorsqu’ils souhaitent l’enlever à
bord de leurs vaisseaux. Notre ADN serait donc une sorte d’« identificateur
absolu », qui serait d’une exactitude sans faille quant au repérage et à
l’identification des individus. Notre ADN serait une sorte d’interface, à la
fois marqueur, antenne, puce et computeur, maintenant le contact permanent
entre nous et « ceux qui l’ont conçu ».
Ci-dessus : excellent récepteur et émetteur
d’ondes électromagnétiques, notre ADN serait une sorte d’interface, à la fois
marqueur, identificateur absolu, antenne, bio-puce RFID, et ordinateur,
maintenant en permanence le contact entre nous et « ceux qui l’ont conçu » (les
extraterrestres).
Nous proposons un article intitulé « L’onde ADN bio-numérique » au format PDF, ICI
Cet article d’un abord difficile, très technique, expose une théorie étonnante
du fonctionnement de l’ADN. Extrait : « Les gènes peuvent agir en tant qu’objet
quantique et c’est un phénomène de téléportation/non-localité quantique qui
garantit la super cohérence de l’organisme, la super redondance de
l’information, la super connaissance, cohésion et l’intégrité (viabilité) de
l’organisme dans sa totalité ou en entier ».
Autre source située dans la même ligne de pensée ICI
L’Ordinateur à ADN. L’ADN est ses formidables capacités n’ont pas fini de nous étonner.
En effet, des chercheurs ont pu mettre au point un ordinateur à ADN. Les
ordinateurs biologiques, dont certains modèles expérimentaux existent déjà dans
les laboratoires, constitueront peut-être la prochaine révolution informatique.
Dans ces systèmes, l’information est traduite non pas en charges électriques
mais en fragments d’ADN, ce qui permet d’effectuer des milliards de calculs en
parallèle mais aussi des types de requêtes insolvables avec l’informatique
classique (silicium). L’enjeu est énorme, car les puces à silicium arriveront
d’ici 15 à 20 ans aux limites de leur miniaturisation. L’ordinateur biologique
à ADN trouvera des applications dans des domaines nécessitant une puissance de
calcul importante, comme la cryptographie ou la météorologie par exemple. Les
ordinateurs à ADN sont prometteurs parce qu’ils n’ont pas les limites des
puces à base de silicium. Par ailleurs, les fabricants de puces ADN auront
toujours la possibilité de s’approvisionnement en matières premières puisque
l’ADN existe dans tous les êtres vivants sur notre planète, ce qui aura pour
effet de baisser considérablement les coups de production. La fabrication de
puces à ADN ne produit pas de sous-produits toxiques. Autre avantage : les
ordinateurs à ADN seront beaucoup plus petits que les ordinateurs à base de
silicium. Une mémoire d’ordinateur à ADN pas plus volumineuse qu’un livre par
exemple, pourra contenir toutes les informations stockées sur tous les
ordinateurs dans le monde. Avec l’utilisation de « portes logiques d’ADN », un
ADN ordinateur de la taille d’une goutte d’eau sera plus puissant que les plus
puissants superordinateurs. Une puce à ADN d’une taille inférieure à celle
d’une pièce d’un euro environ sera capable de réaliser 10 billions de calculs
en parallèle en même temps, ainsi que de gérer dix téraoctets de données. La
capacité de ces ordinateurs à exécuter en parallèle des milliers de milliards
de calculs, facilitera grandement la résolution de problèmes mathématiques
complexes. En raison de leur miniaturisation, et de leur potentiel de stockage
de données, ces ordinateurs remplaceront sûrement dans un avenir proche les
ordinateurs au silicium. Cependant, le temps de réponse des ordinateurs
biologiques à ADN est encore très lent et se compte en heures, en jours, et
même en semaines selon les cas, mais les progrès sont rapides et les prochaines
générations seront beaucoup plus rapides que les machines au silicium. Mais
au-delà de cette longue attente, la capacité de l’ADN à traiter en parallèle
une quantité très élevée de tâches pourrait en faire un atout intéressant dans
le domaine scientifique. Reste que ce type de machine fonctionne grâce à des
manipulations génétiques sur des organismes vivants, ce qui ne sera pas sans
poser des problèmes d’éthique.
Après avoir examiné les extraordinaires propriétés de l’ADN humain, nous allons
maintenant nous pencher sur les rares et discutables pistes de recherche qui
prétendent qu’il existe, et/ou qu’il a pu exister dans un passé plus ou moins
lointain, ce que j’appelle une « connexion » entre une civilisation
extraterrestre et notre ADN. Il faut avouer que la nature de cette « connexion
» reste mystérieuse, même si les chercheurs qui ont étudié ce sujet évoquent
immanquablement un processus d’hybridation (sous entendu, une hybridation
artificielle) entre les extraterrestres et nous. Encore faudrait-il s’entendre
sur le concept d’hybridation et sur les raisons qui l’ont motivé.
L’hybridation va bien au-delà d’une simple manipulation génétique destinée à
modifier les caractéristiques d’un type d’être vivant, comme la couleur de ses
yeux ou de sa peau, son système pileux, sa morphologie, ses capacités
d’adaptation à tel ou tel milieu. Par son étymologie (en latin hybrida signifie
« sang mêlé »), le terme hybridation évoque une fécondation qui ne suit pas les
lois naturelles. L’hybridation est le fait de croiser deux espèces, ou deux
genres différents, pour provoquer la naissance de spécimens réunissant, à un
degré plus ou moins marqué, des caractères spécifiques des deux « parents ». Le
but de l’hybridation est donc de créer un spécimen différencié qui offre des
caractéristiques nouvelles par rapport à celles de ses « parents ». Le
caractère relativement exceptionnel de l’hybridation naturelle s’explique par
la dissemblance existant entre les génomes, c’est-à-dire le nombre et la
structure des chromosomes. L’hybridation implique une homologie suffisante
entre ces derniers pour permettre leur coexistence au sein d’une même cellule.
Si cette condition est réalisée, une information génétique composite peut
alors s’exprimer, apparaissant comme une transfusion des potentialités
héréditaires du génome d’une espèce dans celui d’une autre espèce : on dit
alors qu’il y a eu « introgression ». Dans la pratique, le terme d’hybridation
s’applique à une opération de croisement, dans le but d’exploiter certaines
qualités appartenant à des espèces, ou même, dans une acception plus large, à
des variétés ou à des individus différents. Les « parents » seront donc
sélectionnés pour un ou plusieurs caractères particuliers intéressants, mais
aussi pour la bonne aptitude de leurs génomes à se combiner. Généralement,
l’hybride qui en résulte manifeste une vigueur exceptionnelle que l’on appelle
hétérosis. N’est-ce pas ce que pourraient rechercher les extraterrestres en
combinant leurs gènes aux nôtres ? Les trois pistes de recherche que nous
proposons ci-dessous sont loin d’être satisfaisantes, et elles n’apportent
aucunement la preuve d’une intervention extraterrestre sur notre ADN. Elles ne
sont mentionnées qu’à titre indicatif car se sont celles qui sont le plus
souvent citées.
.223 gènes d’origine
inconnue. L’écrivain Zecharia Sitchin
prétend que la prestigieuse revue scientifique Nature (15/2/2001), aurait publié
un article faisant le point sur l’avancement du « Projet Génome Humain », et
montrant que 223 gènes humains (parmi les plus de 30.000 qui composent le
génome humain) n’ont aucun prédécesseur évolutionnaire et ont été apportés dans
notre chromosome 21 par un « transfert horizontal probable », c’est-à-dire hors
de l’évolution darwinienne. Le chromosome 21 aurait été littéralement «
bombardé par de récentes insertions de duplications ». L’hypothèse d’un
transfert par des bactéries a été repoussée, compte tenu des filtrages
effectués. Selon l’article de Nature, nous n’avons que 200 fois plus de gènes
codants que l’amibe et seulement 2 fois plus de gènes codants que la mouche ou
le lombric. Alors d’où viennent ces 223 gènes ? Les rapports scientifiques les
désignent sous le terme « alien genes » (gènes étrangers). Des recherches
publiées en 2002 sont parvenues à la conclusion que ces gènes uniques sont
concentrés essentiellement dans le chromosome 21. Ces 223 gènes spécifiques à
l’homme ont conduit certains scientifiques à manifester leur grand étonnement.
M. Steven Scherer, par exemple, directeur de recherche au Human Genome
Sequencing Center, Collège de médecine de Baylor, a eu la réaction suivante : «
C’est une découverte qui va à l’encontre des théories actuelles sur
l’évolutionnisme ». De plus, tous les résultats indiquent qu’il n’y a qu’une
seule source d’ADN pour toute la vie sur Terre comme le pensait le découvreur
de l’ADN, Francis Crick. Ces informations ont été publiées dans les revues
scientifiques Nature et Science. (source : sitchin).
.La piste de «
l’ADN-poubelle ». Un
groupe de chercheurs travaillant au « Projet du Génome Humain » (Human Genome
Project) indique avoir fait une étonnante découverte scientifique. Ils pensent
que les séquences dites « non codantes » qui composent environ 97 % de l’ADN
humain, ne sont rien d’autre que le code génétique de formes de vie
extraterrestres. Les séquences non codantes sont communes à toute la matière
organique sur Terre, des moules aux humains. Dans l’ADN humain, ces séquences «
constituent la plus grande partie du génome total », déclare le professeur Sam
Chang, directeur du groupe. Les séquences non codantes, autrefois connues sous
le nom d’« ADN-poubelle », ont été découvertes il y a des années et leur
fonction restait un mystère. L’écrasante majorité de l’ADN humain est «
hors de ce monde » de par son origine. Les « gènes-poubelles » d’origine
extraterrestre profitent simplement du voyage avec les gènes actifs
fonctionnels transmis de génération en génération. Après analyse complète avec
l’aide d’autres scientifiques, d’informaticiens, de mathématiciens et d’autres
chercheurs, le professeur Chang s’est demandé si « l’ADN-poubelle » humain
n’avait pas été créé par une sorte de « programmeur extraterrestre ». Le
professeur Chang estime qu’une forme de vie extraterrestre supérieure a
entrepris de créer une nouvelle vie et de l’implanter sur diverses planètes. La
Terre est juste l’une d’entre elles. Peut-être, après programmation, nos
créateurs nous cultivent-ils de la même manière que nous cultivons des
bactéries dans des boîtes de Pétri. Nous constatons que les conclusions du
professeur Chang rejoignent l’hypothèse de Francis Crick sur la « panspermie
dirigée ». Le professeur Sam Chang indique encore que « si nous pensons à cela
en termes humains, les programmeurs extraterrestres travaillaient très
probablement sur un « grand code unique » consistant en plusieurs projets,
lesquels devraient avoir produit diverses formes de vie sur différentes
planètes. Ils ont également essayé diverses solutions. Ils ont écrit « le grand
code », l’ont exécuté, n’ont pas aimé certaines fonctions de ce code. Ils ont
donc modifié ces fonctions ou en ont ajouté de nouvelles. Ensuite, ils l’ont
exécuté encore, ont apporté plus d’améliorations et ont fait de multiples
essais.
L’équipe de chercheurs du professeur Sam Chang conclut que les apparents «
programmeurs extraterrestres » ont pu avoir reçu l’ordre d’interrompre tous
leurs plans d’avenir idéalistes quand ils se sont concentrés sur le « projet
Terre », afin de pouvoir tenir leur délai concernant cette planète. Semblant
très pressés, les « programmeurs extraterrestres » ont pu avoir réduit le «
grand code » et avoir ainsi fourni le programme de base prévu pour la Terre.
Le professeur Chang est seulement l’un des nombreux scientifiques et chercheurs
à travers le monde qui pensent que l’origine de l’Humanité n’est pas de ce
monde. Le professeur Chang indique encore ceci : « ce que nous voyons dans
notre ADN est un programme se composant de deux versions : un « grand code »
général et un code de base ». M. Chang affirme est persuadé que « notre
programme génétique complet n’a certainement pas été écrit sur Terre. C’est
aujourd’hui un fait vérifié. Les gènes ne sont pas suffisants par eux-mêmes
pour expliquer l’évolution. Il doit y avoir quelque chose de plus en jeu ». «
Tôt ou tard, nous devrons affronter la notion incroyable que chaque vie sur
Terre porte le code génétique de son cousin extraterrestre et que l’évolution
n’est pas ce que nous pensons ».
Cependant, les travaux du projet « ENCODE » ont montré que 80 % du génome
humain avait une fonction active, avec un grand nombre d’« interrupteurs » (ou
éléments régulateurs) spécifiques à l’homme ou aux primates. La grande majorité
de l’ADN non codant (ou « ADN poubelle ») serait en fait une vaste table de
contrôle avec des millions d’« interrupteurs » régulant l’activité de nos
gènes. Sans ces interrupteurs les gènes ne fonctionneraient pas et des
mutations dans ces régions pourraient induire des maladies. Ces découvertes
récentes sur l’ADN non codant semblent remettre en question les conclusions du
Professeur Cham Chang et de son équipe.
.D’où vient le gène du langage chez l’homme ? En août 2002, une équipe de
généticiens américains a identifié le gène humain du langage. Ce gène serait
apparu relativement récemment à l’échelle de l’évolution humaine (environ 200
000 ans). Cette information n’a pas été publiée dans les revues scientifiques.
Toutefois, elle a été rendue publique dans un numéro du très austère « New
York Times », organe de presse qui n’a pas l’habitude de faire des
plaisanteries. Même si l’origine de ce gène du langage reste pour le moment
mystérieuse, rien ne prouve qu’il ait été introduit dans notre génome par des
extraterrestres.
Article du site « Futura-Sciences » en date du 26 août 2002.
« Le chimpanzé, le gorille, le macaque rhésus et l’orang-outan ne sont pas
dotés de parties clés d’un gène, dénommé FOXP2, lié au langage humain et
identifié l’an dernier (2001), d’après une étude menée par des chercheurs du
Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology (Leipzig, Allemagne). La
découverte de cette spécificité génétique humaine pourrait contribuer à
expliquer pourquoi les humains seuls sont aptes au langage parlé. Il avait en
outre déjà été observé en 2001 que les personnes présentant des défauts dans ce
gène étaient confrontées à d’importantes difficultés au niveau de la parole et
de la grammaire. Les chercheurs ont procédé à la comparaison du FOXP2 humain
avec les versions du gène trouvées chez le chimpanzé, le gorille, le macaque
rhésus, l’orang-outan et la souris. Le FOXP2 humain contient deux différences
clés comparé à ces animaux. Ce changement qui est intervenu dans la lignée
humaine aurait eu des conséquences sur la capacité de l’homme à mouvoir
finement la bouche et le larynx et ainsi à développer le langage articulé, a
déclaré Wolfgang Enard, un des membres de l’équipe. Enard a estimé, sur la base
des analyses du gène FOXP2 d’individus à travers le monde, que ces
modifications génétiques se seraient généralisées au cours des 200 000
dernières années, période d’émergence des hommes modernes. Ces modifications
auraient au début procuré à certains individus un avantage en raison de leur
capacité à communiquer plus clairement, précise Simon Fisher, du Wellcome Trust
Centre for Human Genetics de l’Université d'Oxford. Il s’agirait, selon Enard,
du premier de nombreux gènes de la parole à être découvert. La découverte
suscite l’enthousiasme de Martin Nowak, de l’Institute for Advanced Study
(Princeton, Etats-Unis), pour lequel il s'agit des débuts des fondements
génétiques du langage humain ».
L’étude d’une éventuelle « connexion » entre ADN humain et civilisations
extraterrestres devait nécessairement nous conduire vers des chercheurs et des
écrivains qui proposent des thèses qui vont dans ce sens. Leurs théories sont
originales et interpellent, même si elles ne sont pas irréprochables d’un point
de vue scientifique. En effet, loin d’avoir la rigueur indiscutable d’une pure
démonstration scientifique, leur vision personnelle de la « connexion »
ADN-humain/extraterrestres se présente plutôt sous la forme d’un mélange savant
et hétéroclite de disciplines comme l’archéologie, la paléontologie,
l’anthropologie, l’étude des textes anciens, la génétique, la linguistique,
l’ethnologie et la mythologie. Le tout étant agrémenté par des théories
gnostiques revisitées qui offrent un panorama plutôt lugubre quant au sort
réservé aux humains par les « dieux » manipulateurs de notre ADN. Après avoir
présenté plus haut la vision négative de Nigel Kerner, nous allons maintenant
examiner les travaux d’Anton Parks et de Zecharia Sitchin. Précisons que nous
ne partageons pas toutes les thèses qui sont développées pas ces auteurs. Loin
s’en faut. Comment peut-on croire, par exemple, que des extraterrestres
beaucoup plus évolués que nous auraient manipulé notre ADN dans le seul but de
« fabriquer » de la main d’oeuvre à bon marché ? Cette théorie nous semble
totalement saugrenue, pour ne pas dire absurde. Par contre, l’idée selon
laquelle les premières civilisations terrestres, Sumer par exemple,
auraient pu bénéficier d’une aide extérieure, non-humaine, ne nous paraît pas
totalement déplacée.
Selon Anton Parks, les tablettes écrites il y a environ 3 800 ans à Sumer
expliqueraient comment les « dieux » extraterrestres auraient façonné l’homme à
leur image. Elles révèleraient la façon dont l’Humanité aurait été créée par
hybridation du génome d’un primate terrestre avec celui de créatures
extraterrestres plus évoluées que nous mais ayant besoin de « main-d’oeuvre ».
Notre ADN aurait toutefois été bridé pour que l’homme ne soit qu’un bon et
docile travailleur et qu’il ne cherche surtout pas à se révolter contre ses
créateurs. La preuve que notre ADN aurait été bridé se trouverait dans le fait
que sur les 3,3 milliards de paires de bases de l’ADN humain, seulement 1,5 %
codent effectivement la synthèse des protéines, le reste, soit 3,25 milliards
de paires de bases, est considéré comme de « l’ADN poubelle », résultant de la
mise en sommeil d’une grande partie de notre ADN originel. En fait, depuis
2007, le Projet Encode a montré que le soi-disant « ADN poubelle » serait doté
de fonctions biochimiques importantes. Il se révélerait finalement très actif
au sein de la cellule. Malgré ces découvertes récentes, les partisans des
théories de Parks continuent de penser que les extraterrestres auraient
fabriqué un être hybride esclave totalement soumis à ses maîtres
extraterrestres. D’ailleurs, selon Parks, le mot « A-dam » signifierait en
sumérien, « bétail ». Les « dieux » d’apparence reptilienne représentés sur les
tablettes de l’antique Sumer ne seraient pas nos créateurs comme l’affirme
Zecharia Sitchin, mais plutôt nos « re-créateurs ». Ils auraient fait en
quelque sorte main basse sur une partie de la banque génétique terrestre du
vivant et l’auraient détourné à leur profit pour satisfaire leur appétit de
pouvoir. Les reptiliens extraterrestres possèderaient depuis de nombreux
millénaires la connaissance des techniques du clonage. On trouverait trace de
ce savoir sur les représentations en argile de Mésopotamie, les codex Mayas, ou
encore sur certaines figures égyptiennes comme dans la tombe de Thoutmôsis III
située dans la Vallée des Rois. Les reptiliens auraient « muselé » certains
gènes de notre ADN pour couper les humains de la Source spirituelle originelle
dont ils sont tous issus. Car selon Parks, l’être humain possède une dimension
spirituelle qui est mise en sommeil lorsque nous nous incarnons dans un corps
physique, et les reptiliens auraient tout intérêt à nous maintenir dans cette
sorte d’inconscience spirituelle. Cette situation qui est assimilable à une «
chute » (chute dans la matière) serait toujours d’actualité. Pour Parks, en
effet, si nous examinons les comportements anormaux et souvent inhumains des
élites de notre monde, nous nous rendons compte qu’elles sont plus que jamais
au service de leurs maîtres reptiliens, et qu’elles ne veulent surtout pas que
nous nous émancipions. Notre monde serait dirigé par une caste de reptiliens
qui auraient pris une apparence humaine. Le programme de cette caste serait
d’asservir totalement l’Humanité, de la confiner dans la matière, et de
l’empêcher de réintégrer la Source spirituelle. Précisons encore une fois que
nous ne partageons pas du tout cette analyse de la situation de notre monde qui
alimente les plus sinistres théories conspirationnistes à la David Icke par
exemple. Ce qui, à mon avis, discrédite ce qui pouvait être pertinent dans les
thèses de Parks. Le seul point intéressant qui peut éventuellement émerger de
ces élucubrations, c’est qu’elles nous invitent à nous interroger sur la
finalité des manipulations génétiques opérées par les extraterrestres.
Selon Zecharia Sitchin (décédé le 9 octobre 2010), ce seraient les Annunaki qui
auraient créé l’homo sapiens en croisant leurs propres gènes avec ceux de
l’homo erectus (qui signifie : homme dressé et droit), pour ensuite utiliser
cet être hybride comme esclave pour l’extraction de matières premières utiles
aux extraterrestres. Nous retrouvons chez Sitchin cette étrange théorie qui
veut que les extraterrestres se seraient servis des humains comme esclaves. Selon
nous, cette théorie est ridicule. En effet, si nous supposons que les
extraterrestres sont capables de manipuler l’ADN à leur guise, cela suppose
qu’ils détiennent une technologie très avancée et qu’ils possèdent des robots
pour les gros travaux. Ils n’auraient donc pas besoin d’avoir des esclaves
humains pour extraire des matières premières.
Selon Sitchin, l’ADN de l’espèce humaine actuelle contiendrait donc seulement
des gènes d’origine extraterrestre et des gènes de l’homo erectus. Ce
croisement entre espèces différentes se serait produit il y a environ trois
cent mille ans, date à laquelle est apparu effectivement l’homo sapiens selon
la science officielle. En ce qui concerne l’homo erectus originaire d’Afrique,
il aurait vécu entre environ 1 million d’années et 300 000 ans. Les plus
anciennes traces de foyers impliquant la maîtrise du feu datent d’environ 400
000 ans et lui sont généralement attribuées. Dans ces conditions, si l’ADN de
l’homme moderne (homo sapiens) contient de l’ADN de l’homo erectus mélangé à de
l’ADN extraterrestre, il suffirait de repérer la portion d’ADN de l’homo
erectus dans notre génome pour en déduire celle des extraterrestres.
Théoriquement, cela paraît simple à réaliser. Le problème c’est que le
séquençage de l’ADN de l’homo erectus n’a jamais été fait en raison de la
lourdeur et de la complexité des techniques à mettre en oeuvre lorsqu’il s’agit
d’étudier des organismes morts depuis des centaines de milliers d’années.
Ci-dessus : Les Annunaki sont officiellement
des divinités sumériennes, mais selon certains chercheurs ces entités seraient
des extraterrestres qui auraient été divinisés par les premiers hommes. Le
terme Annunaki signifierait « Les Fils de An », alors que Sitchin le traduit
par « ceux qui des cieux sont venus sur la Terre » (cet interprétation est
discutable). Contrairement à Parks, Sitchin ne croit pas que les Annunaki
soient des reptiliens. Rappelons que dans les récits les plus anciens de la
mythologie mésopotamienne, le terme Annunaki (akkadien), ou Annunaku, désignait
la classe dirigeante des dieux.
Ci-dessus : pour les partisans de la thèse
selon laquelle les anciens dieux sumériens seraient des extraterrestres qui
auraient manipulé notre ADN, il suffit de faire le rapprochement entre le
symbole du caducée et notre ADN pour trouver la preuve qu’une telle
manipulation a bien été faite. Effectivement, la similitude des formes est
frappante, mais est-ce suffisant pour en tirer une quelconque analogie ? Une
autre voie de recherche explorée par Jeremy Narby, docteur en anthropologie de
l’Université de Stanford (États-Unis), suggère une correspondance étroite entre
le serpent cosmique, principe et origine de la vie dans les cultures
traditionnelles, et l’ADN humain. Jeremy Narby a séjourné chez les Indiens
Ashaninca d’Amazonie péruvienne de 1984 à 1986, il est l’auteur d’un livre à
succès intitulé, « Le serpent cosmique, l’ADN et les origines du savoir
(Genève, Georg, 1995). Les travaux de l’anthropologue suisse sont passionnants
car ils établissent des « passerelles » entre des expériences très différentes
qui n’avaient pas, a priori, de point commun. Par un étrange jeu de
correspondances, les expériences extatiques des chamans d’Amérique du sud
rejoignent les traditions séculaires sur la signification du serpent cosmique,
les représentations des tablettes sumériennes, les découvertes les plus
récentes sur l’ADN, les observations d’ovnis au XXème siècle en relation avec
les états altérés de conscience, et les expériences d’enlèvements (abductions),
Ces étonnantes correspondances nous amènent à penser qu’il existe certainement
une relation spéciale et privilégiée entre le phénomène ovni et la conscience.
Ce phénomène semble interférer avec de multiples niveaux de réalités. Le niveau
physique et matériel ne serait qu’un niveau de réalité parmi de nombreux
autres. Notre conscience qui est capable de fonctionner elle aussi sur de
nombreux niveaux aurait la faculté de percevoir le phénomène ovni sous des
formes autres que des formes physiques et matérielles.
Ci-dessus : une magnifique oeuvre du peinture
péruvien Pablo Amaringo. Le peintre, chaman et guérisseur, retranscrit dans ses
toiles les visions obtenues sous l’effet de l’ayahuasca qui est un puissant hallucinogène.
Ce qui est très étrange dans ce tableau c’est que nous y retrouvons des ovnis
(au centre en jaune par exemple), et des serpents qui s’enroulent comme des
brins d’ADN (thèse de Jeremy Narby). L’artiste est issu d’une culture ou le
terme « ovni » est totalement inconnu, et où les livres qui traitent de ce
sujet n’existent pas. Alors comment est-il parvenu à reproduire avec fidélité
une soucoupe volante comme celles qui sont décrites en occident à partir de la
seconde moitié du XXème siècle ? C’est comme si la conscience de l’artiste
était capable de percevoir le phénomène ovni sous de multiples formes qui
correspondent à de multiples et réels niveaux de réalités.
Comme nous l’avons vu dans les paragraphes précédents, la « connexion » entre
ADN-humain et civilisations extraterrestres peut se décliner de plusieurs
façons. Cette pluralité d’approches ne permet pas de répondre de façon univoque
à la question de savoir pour quelles raisons l’ADN humain aurait été manipulé.
Quels rapports existent-ils en effet entre la thèse de Francis Crick sur la
panspermie dirigée et celle de Zecharia Sitchin sur l’hybridation opérée pas
les Annunaki ? Force est de constater que nous sommes en présence de deux
univers intellectuels totalement différents. En ce qui concerne les thèses de
Zecharia Sitchin, nous sommes déjà informés des raisons qui auraient poussé les
extraterrestres à manipuler notre ADN : créer un être hybride esclave soumis à
ses maîtres, et l’utiliser comme main d’oeuvre à bon marché. Cette raison tout
à fait triviale ne nous semble pas compatible avec un programme d’hybridation
qui suppose une maîtrise parfaite des techniques d’ingénierie génétique.
Nous sommes plutôt enclins à penser que les raisons qui poussèrent les
extraterrestres à manipuler notre ADN sont tout autres. Pour nous, il y a trois
façons de concevoir la connexion entre ADN-humain et extraterrestres :
.1) La théorie de la panspermie dirigée
qui admet l’idée selon laquelle toute vie sur Terre est d’origine
extraterrestre. Toutes les molécules d’ADN que nous connaissons auraient été
fabriquées sur une autre planète il y a très longtemps (peut-être des milliards
d’années). Une civilisation très évoluée aurait envoyé dans toutes les
directions de la Voie Lactée des sondes automatiques porteuses de ces molécules
d’ADN ou du programme capable de fabriquer ces molécules une fois le voyage
terminé. Dès que l’une de ces sondes a détecté une planète qui offre des
conditions favorables au développement de la vie, elle ensemence cette planète
avec les molécules d’ADN. La vie se développe et se diversifie. Quelles raisons
pousserait une civilisation à ensemencer notre Galaxie avec des molécules d’ADN
? Nous n’en savons rien. Nous pouvons supposer, cependant, que la vie est un
bien précieux qui offre à la conscience la possibilité de se manifester. Le but
de la panspermie dirigée serait peut-être de répandre la conscience dans
l’Univers, mais ce n’est qu’une hypothèse. Une autre question se pose : la
civilisation créatrice de l’ADN est-elle en mesure d’exercer un contrôle à
distance sur l’évolution de cet ADN une fois qu’il a trouvé un milieu favorable
à son expansion ? Il semblerait que oui, si nous admettons que l’ADN est
capable de communiquer sur de très longues distances en utilisant des
raccourcis dans l’espace/temps.
.2) La théorie de l’amélioration de
l’espèce humaine à partir d’un ADN humain déjà existant sur la Terre et produit
de l’évolution darwinienne. Dans cette vision, les extraterrestres seraient
venus sur notre planète pour influencer de façon positive l’évolution de la vie
et lui donner un « petit coup de pouce » en quelque sorte. C’est la thèse du
film de Stanley Kubrick, « 2001 l’odyssée de l’espace ». Nos visiteurs s’intéressent
à nous depuis très longtemps. Ils sont peut-être même intervenus dans le
processus qui donna naissance aux grandes civilisations de l’Humanité (Sumer,
Egypte, Indus, Mayas, etc..). Il n’y aurait pas de processus d’hybridation
entre l’ADN humain et les extraterrestres, mais seulement une modification du
génome avec un objectif précis.
.3) Les extraterrestres sont des
humanoïdes comme nous, mais leur civilisation est beaucoup plus ancienne que la
nôtre. Ils sont aussi plus évolués que nous d’un point de vue spirituel. Ils
sont capables de se déplacer dans de multiples dimensions de la réalité. Ils ne
cherchent aucunement à nous asservir, bien au contraire. Ils sont ici pour nous
aider. Il existerait bien un programme d’hybridation dont le modus operandi
comporterait une phase d’enlèvement des humains (abductions) à bord de ce qui
semble être des vaisseaux spatiaux. Dans ce scénario, le processus
d’hybridation serait bénéfique à la fois pour l’Humanité et les
extraterrestres. Nous serions les témoins d’une chose beaucoup plus complexe
que ce que nous percevons extérieurement du phénomène des enlèvements. Il
s’agirait probablement d’une tentative étonnante de mélange entre deux espèces
effectuée par une intelligence dont nous ne savons rien et dans un but qui sert
les intérêts des deux parties, mais avec de nombreuses difficultés pour chacune
d’elles. La fusion des espèces humaine et extraterrestre pourrait être quelque
chose de concrètement réel et les bizarreries qu’elle engendrerait seraient le
résultat des difficultés qu’il y aurait à mêler ensemble une race à la matière
dense, comme la nôtre, et des entités plus proches des mondes spirituels, comme
le sont les extraterrestres (J. Mack). Le programme d’hybridation serait
destiné à élever l’Humanité vers un niveau de conscience plus proche de la
« Source » spirituelle. Les extraterrestres aideraient ainsi les humains à
transcender la matière qui à notre niveau est très dense, et ils leur
donneraient les moyens d’accéder à des réalités de moins en moins denses au fur
et à mesure qu’elles se rapprochent de la « Source ».
Ci-dessus : une scène du film de
Stanley Kubrick, « 2001 l’odyssée de l’espace ». Le film propose une vision
dans laquelle les primates sont « manipulés » par une forme de vie
extraterrestre intelligente représentée sous la forme d’un monolithe noir.
Après l’intervention mystérieuse du monolithe, le psychisme des primates évolue
de façon spectaculaire. Ils deviennent plus intelligents. Cette évolution se
poursuivra jusqu’à ce que l’espèce humaine soit capable de voyager dans
l’espace. Dès qu’elle a atteint ce stade, un autre monolithe installé sur la
Lune intervient dans le processus évolutif. L’humanité est alors prête pour
accéder à une nouvelle phase de son évolution. Bien que le film ne montre rien
sur la façon dont le monolithe agit sur le cerveau des primates, nous pouvons
supposer que cette action s’effectue au niveau de l’ADN, et que cette mutation
peut ensuite se transmettre de génération en génération.
Des études récentes ont montré que l’ADN humain émet des biophotons. Le
biophoton est un photon d’origine biologique. Le biophysicien allemand
Fritz-Albert Popp, inventeur du concept, définit les biophotons par l’intensité
de leur émission à la surface des tissus vivants qui est de l’ordre de 10 à
1000 photons par centimètre carré et par seconde. L’ADN serait la source
primaire et essentielle d’une émission biophotonique extrêmement ténue.
Fritz-Albert Popp et ses collaborateurs ont démontré que des biophotons
s’accumulent dans des petites cavités de la molécule, les exciplexes.
Schématiquement, ces cavités sont constituées de deux bases se faisant face sur
les deux brins de l’ADN. Les exciplexes fonctionnent comme des lasers. Un laser
est une cavité qui résonne à une certaine fréquence de la lumière, comme un son
peut résonner dans un récipient creux. En résonnant, cette microcavité accumule
cette lumière de façon cohérente, puis elle la projette en faisceau à
l’extérieur. L’ADN accumule des biophotons qui sont guidés le long de sa
structure hélicoïdale, puis qui sont dirigés vers l’extérieur. Quand nous
disons vers l’extérieur, cela peut vouloir dire vers une autre cellule proche
ou vers un autre organisme très éloigné.
Nous savons maintenant que les cellules de notre corps utilisent un « langage »
spécial pour communiquer entre elles, pour s’agencer, s’ordonner, et réagir les
unes par rapport aux autres. Des chercheurs ont réalisé des expériences visant
à démontrer que les cellules utilisent des ondes électromagnétiques pour
communiquer entre elles, et mieux encore, pour communiquer avec d’autres
organismes. C’est ainsi que l’on arrive à comprendre comment le plancton marin
composé de milliards de minuscules organismes arrive à se comporter en une
colonie organisée, une sorte de super-organisme. Il n’est plus question
d’expliquer tout le vivant par les seules interactions biochimiques comme
s’obstine à le faire la biologie classique et orthodoxe. En descendant aux
niveaux électromagnétique et photonique de communication, nous pouvons
désormais expliquer de nombreux phénomènes qui restaient jusqu’à présent
mystérieux.
Les molécules d’ADN sont parcourues de mouvements électrodynamiques internes
innombrables. Des charges électriques et des biophotons circulent dans la
molécule, sont transmis à d’autres atomes, en modifient l’état et induisent des
émissions électromagnétiques. La longueur d’onde à laquelle l’ADN émet ces
biophotons correspond exactement à la bande étroite de la lumière visible,
c’est-à-dire de l’infrarouge à l’ultraviolet. Cette émission a pour
particularité d’exhiber un degré étonnement élevé de cohérence qui est
comparable à celle d’un laser. Les ondes téléphoniques ou radiophoniques que
nous utilisons dans notre vie quotidienne sont aussi des ondes
électromagnétiques, des photons qui transmettent des signaux qui sont décryptés
en sons dans les appareils d’écoute. De la même façon, par son rôle de
conducteur de biophotons, l’ADN humain offre toutes les caractéristiques d’une
antenne électromagnétique qui reçoit et transmet des informations. Il ne semble
pas que cette particularité de l’ADN soit le fruit d’un pur hasard. Par sa
forme de double hélice, l’ADN est une antenne électromagnétique idéale. Sa
forme allongée en fait une antenne droite qui peut très bien capter les
impulsions électriques. Sa forme circulaire (vu d’en haut), en fait aussi une
excellente antenne magnétique. L’énergie électromagnétique captée par l’ADN est
stockée du fait que la biomolécule géante se met à vibrer, par résonnance. Ce
système, en physique, s’appelle un oscillateur harmonique. Un tel oscillateur
rend également l’énergie qu’il a stockée au bout d’un certain temps (ce qui
peut être observé en chambre noire), et le temps nécessaire pour ce
processus est une mesure de sa faculté de stockage énergétique. Les physiciens
appellent cela la capacité (mesure) de résonnance. On a découvert que la
résonnance de l’ADN est nettement plus élevée que dans les systèmes
d’oscillateurs techniques des laboratoires de physique. Ce qui signifie que les
pertes d’oscillation sont minimes. Cette découverte corrobore ce qu’on
suspectait depuis longtemps : l’ADN est un supraconducteur organique, qui plus
est, travaille à température du corps.
L’ADN est aussi une sorte de micro-puce biologique avec trois gigabits de
capacité de stockage. Cette micro-puce est capable d’extraire des informations
électromagnétiques de son entourage, de les stocker et ensuite de retransmettre
ces informations vers l’extérieur. Les données techniques de l’ADN en tant
qu’antenne oscillatoire sont désormais établies. Nous savons que la molécule
d’ADN fait environ deux mètres lorsqu’elle est déployée, ce qui veut dire qu’elle
a une fréquence propre de 150 Mégahertz. C’est un chiffre intéressant, car
cette fréquence est insérée dans la bande spectrale des micros ondes, des
télécommunications et des radars. Nous utilisons donc la même bande fréquence
que l’ADN, mais avec des objectifs de repérage et de communication. La
déduction s’impose : les ondes mobiles de télécommunications peuvent influencer
directement notre ADN.
L’ADN peut stocker toutes les ondes harmoniques de 150 Mégahertz, donc
également la lumière visible. Le stockage de la lumière et de l’information
dans l’ADN se fait au moyen d’une onde spéciale, qu’on appelle onde soliton qui
entoure la molécule d’ADN. Un soliton est une onde solitaire qui se propage
dans les milieux non linéaires et dispersifs. Le soliton est une onde qui
possède une énergie localisée dans l’espace et qui se révèle extrêmement stable
en présence de perturbations. Cette onde est une unité dynamique, fermée sur
elle-même, qui ressemble à une particule de matière. Elle a une durée de vie
très longue et ne modifie pratiquement pas sa forme. Elle est tout à fait
adaptée pour conserver et stocker, sur une longue durée, des informations. Il
est probable que ces ondes contiennent encore un potentiel humain absolument
inédit. Par la forme spéciale de l’onde soliton dans l’ADN, on obtient de
nombreuses répétitions et autoreproductions dans le code génétique. Cela
signifie que l’information dans l’ADN des cellules n’est pas lue de manière
linéaire, comme on lit un livre par exemple.
La communication de l’ADN suit également des règles fractales. Elle se fait de
manière non locale. C’est-à-dire que l’ADN peut communiquer avec des porteurs
d’informations qui sont très éloignés de la molécule, et cette communication
n’est pas soumise aux dimensions de l’espace et du temps. Cette particularité
repose sur un paradoxe scientifique bien connu appelé Einstein-Podolski-Rosen,
ou Paradoxe EPR. Il explique que deux particules de matière, qui ont été
ensemble une fois, c’est-à-dire qui ont interagi entre elles, et qui ensuite
ont été séparées, restent pour toujours en relation l’une avec l’autre. Si
l’une des deux particules, par la suite, est soumise à une modification,
l’autre particule réagit immédiatement, même si elles sont séparées entre-temps
par des années-lumière. La structure fractale de l’onde soliton de l’ADN
suggère que l’ADN pourrait communiquer avec des porteurs d’informations situés
dans l’espace.
Pour illustrer le fait que l’ADN possède des caractéristiques étonnantes,
notamment comme antenne biologique, nous proposons un article publié par le
CNRS, repris sur le site Internet « Futura-Sciences » en date du 22 juillet
2012, et qui concerne la création d’une antenne optique faite d’ADN synthétique
:
« Cette antenne est si petite qu’elle ne capte pas les ondes radio mais la
lumière. Faite d’une ossature en ADN garnie de nanoparticules d’or, elle peut
même amplifier l’onde lumineuse. On attend de telles antennes optiques des
gains de performances importants pour tous les systèmes qui captent ou émettent
de la lumière, comme les diodes électroluminescentes ou les cellules
photovoltaïques.
Puisque la lumière est une onde, il devrait être possible de mettre au point
des antennes optiques capables d’amplifier le signal lumineux de la même façon
que les antennes de nos télévisions ou de nos portables captent les ondes
radio. Mais la lumière oscillant un million de fois plus rapidement que les
ondes radio, il faut des objets extrêmement petits de l’ordre du nanomètre (nm)
pour capter ces ondes lumineuses. C’est pourquoi l’équivalent optique d’une
antenne élémentaire (de type dipolaire) est un émetteur quantique entouré de
deux particules mille fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu humain.
Pour la première fois, les chercheurs des instituts Langevin (ESPCI ParisTech)
et Fresnel (l’université d’Aix-Marseille) ont mis au point une telle
nano-antenne bio-inspirée pour la lumière, simple et facile à manipuler. Sur de
courts brins d’ADN synthétiques (de 10 à 15 nm de long), ils ont greffé des
particules d’or (de 36 nm de diamètre) et un colorant organique fluorescent.
Celui-ci agit comme une source quantique qui alimente l’antenne en photons
tandis que les nanoparticules d’or amplifient l’interaction entre l’émetteur et
la lumière. Ce dispositif est présenté dans la revue Nature Communications. Les
scientifiques ont produit en parallèle plusieurs milliards de copies de ces
paires de particules (en solution) en contrôlant la position de la molécule
fluorescente au nanomètre près, grâce à l’ossature d’ADN. Ces caractéristiques
dépassent largement les possibilités offertes par les techniques classiques de
lithographie utilisées actuellement dans la conception des microprocesseurs. A
long terme, une telle miniaturisation pourrait permettre le développement de
diodes luminescentes plus efficaces, de détecteurs plus rapides et de cellules
solaires plus compactes. Ces nanosources de lumière pourraient également être
utilisées en cryptographie quantique ».
Publié le 12/01/2015
par Éditions Assimil
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Entretien
avec Jean-Paul Demoule, archéologue et professeur de protohistoire européenne,
à l’occasion de la parution récente de son ouvrage monumentalMais où sont passés les
Indo-Européens ? aux éditions du Seuil.
Un livre qui est une sorte de « Massacre à la tronçonneuse » dans la
forêt des arbres généalogiques…Comment résumer un travail pharaonique entrepris
il y a plus de 25 ans, et qui donne un livre tout aussi imposant de 750 pages,
à l’érudition considérable ? On n’essaiera pas. On se limitera ci-après à
tenter de synthétiser sa problématique et les grandes lignes de son
raisonnement. L’archéologue et historien Jean-Paul Demoule s’attaque au mythe
des Indo-Européens dont il dit, en sous-titre de son livre, qu’il est le mythe
d’origine de l’Occident. En grec ancien,mythos (μῦθος)
désigne le récit, la fable, le conte et d’une façon générale, la « parole
fausse » qui s’oppose au logos. L’idée de
« mensonge » est donc inscrite assez profondément dans la racine du
mot « mythe » lui-même. Car c’est bien une histoire de mensonge et de
mirage que raconte Jean-Paul Demoule de façon chronologique, un mensonge qui
consiste à créer avec des brimborions une civilisation originelle, chimérique,
à partir d’une hypothèse de travail de linguistes. Et ce en convoquant toutes
les disciplines de la science moderne, l’histoire, l’archéologie, la
biologie, la génétique, la chimie, l’anthropologie etc.
Il est par ailleurs intéressant de rappeler qu’en français le verbe
« inventer » signifie « créer par l’imagination », mais aussi,
en archéologie, « trouver » (pour des vestiges, un trésor, etc.). Le
mythe indo-européen semble être une parfaite illustration de cette polysémie.
Au début de son
histoire, « indo-européen » (avec ou sans trait d’union) n’est qu’un
adjectif (et un mot composé assez maladroit, mais lourd de conséquences)
qui sert à caractériser des langues dont les premiers comparatistes avaient
identifié les troublantes ressemblances, et ce dès la Renaissance. Mais
rapidement des philosophes, des historiens et des linguistes, principalement en
Allemagne à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, voient l’intérêt de
substituer, au mythe originel biblique emprunté aux Juifs, un mythe qui
n’aurait rien à voir avec cet encombrant héritage. Ils s’emparent des langues
indo-européennes, reconstituent une supposée langue originelle indo-européenne (Ursprache), imaginent que cette
proto-langue était parlée par un peuple originel (Urvolk) et qu’en conséquence ce peuple vivait dans
un Foyer ou Berceau originel (Urheimat). Les Indo-Européens sont nés, pour le pire et jamais
pour le meilleur. Ce foyer originel, que l’on recherche avec acharnement est, à
la naissance du mythe, localisé en Inde, mais il ne cessera, pour des raisons
politiques assez évidentes (en Allemagne, il s’agissait d’unifier le pays), de
se déplacer vers l’Occident.
Littré, à l’entrée « indo-européen » (adj.), écrit de façon
désarmante et prémonitoire : « qui commence à l’Inde et finit à L’Europe
inclusivement ». Et effectivement, le foyer originel indo-européen se
déplacera géographiquement, en suivant littéralement la syntaxe, de l’Inde vers
les steppes de l’Ukraine, tout en faisant un détour par l’Anatolie… pour
achever sa course sur les bords de la Baltique (les principaux linguistes
qui s’intéressent à cette question sont allemands et indo-européen se dit indo-germanisch en allemand). En
définitive et selon chacune de ses thèses, les Indo-Européens peuvent bien être
partis de différents points, du moment qu’on demeure en Eurasie et qu’on
respecte un schéma immuable de diffusion. Dans le même temps, les naturalistes
à partir de Carl von Linné (fin du XVIIIe siècle) classent les espèces vivantes
et les organisent en arbres généalogiques ou phylogénétiques dans une
perspective évolutionniste. Aux côtés d’autres espèces animales, L’homme
n’échappe pas à ce classement, et l’espèce humaine y est divisée à l’époque en
plusieurs « races ». Les arbres généalogiques se multiplient à
partir de ce modèle, et le premier arbre censé organiser des familles de langues
apparaît en 1800 (fig.1). Il faut attendre 1863 pour voir un arbre généalogique
des langues indo-européennes : c’est le fameux Stammbaum du linguiste allemand
August Schleicher (fig. 2). Schleicher tente en outre de reconstruire
systématiquement la langue indo-européenne primordiale en faisant des
rapprochements lexicaux, et c’est suite à ses travaux que chaque terme
reconstruit est précédé d’un astérisque. Pour Schleicher, qui était un ami
proche du biologiste Ernst Haeckel (chantre du darwinisme social et bientôt
pangermaniste), pas de doute possible : « les langues sont des organismes
naturels qui, en dehors de la volonté humaine et suivant des lois déterminées,
naissent, croissent, se développent, vieillissent et meurent ». Cette
vision naturaliste et biologique de la linguistique, nourrie des échanges entre
Schleicher et Haeckel, connaîtra une fortune qui ne se démentira jamais
complètement. Elle continue d’irriguer, de manière plus ou moins diffuse, mais
avec toute la sophistication de la technologie moderne, des travaux récents sur
les langues indo-européennes et une hypothétique civilisation du même nom, ou
sur les langues du monde entier (par exemple ceux de Merritt Ruhlen ou la
Nouvelle Synthèse de Luigi Cavalli-Sforza). Dans tous les cas, au cœur du
XIXe siècle, la vision de Schleicher et Haeckel, associée aux travaux de
« racistes scientifiques » comme Gobineau ou Francis Galton ou aux
délires archéologiques de Gustaf Kossinna, servira de matrice aux pires dérives
idéologiques pour aboutir, quelque 70 ans plus tard,
au national-socialisme hitlérien. Jean-Paul Demoule retrace brillamment
cette généalogie (sans mauvais jeu de mots) et pointe les responsabilités de
penseurs qui ne comprennent pas encore que les idées peuvent tuer. Nul n’en
sort vraiment indemne, à l’exception de quelques linguistes qui, d’une
certaine manière, n’ont jamais totalement perdu de vue que le mot
« indo-européen » ne devait pas être autre chose qu’un adjectif au
féminin pluriel, et toujours placé derrière le mot « langues ». Ainsi
Demoule rend-il hommage à Hugo Schuchardt et à Nikolaï Troubetzkoy qui proposa
dès 1928 le concept révolutionnaire de Sprachbund à l’origine de la
linguistique aréale et de la typologie. Cette contribution majeure à la pensée
permettra à la linguistique de se développer vers de nouveaux territoires
résolument modernes et en rupture avec les modèles génétiques dominants.
Troubetzkoy adoptait une attitude radicale à l’endroit du peuple originel
indo-européen, qualifié de « mirage » : « En poursuivant ce
mirage, on oublie une vérité scientifique fondamentale, à savoir que la notion
d’ ‘indo-européen’ est une notion exclusivement linguistique ».
Hélas l’exposé qui comprenait cet extrait, prononcé en 1936 à Prague,
passera aux oubliettes et la tentative du linguiste pour examiner les langues
indo-européennes par leurs relations aréales ou leurs contacts fera long feu.
Figure1. Félix Gallet, arbre généalogique des langues
mortes et vivantes (1800) réalisé d’après le livre de Court de Gébelin, le
« Monde primitif analysé et comparé avec le monde moderne
(1773-1784) ». Il s’agit de l’arbre généalogique le plus ancien dans le
domaine des langues. Il ne représente pas la famille des langues
indo-européennes mais un ensemble plus vaste.
Pour abréger ce résumé déjà trop long, Jean-Paul Demoule montre
comment, dans la partie du livre consacrée à l’époque contemporaine, jusqu’à une
date très récentes, les mêmes raisonnements de diffusion centrifuge et de
migrations des populations vont resurgir sous le vernis de nouvelles
découvertes indo-européennes qui n’en sont pas. Avec ce même danger, par des
raisonnements trop simples, d’introduire de la division là où il ne devrait pas
y en avoir, de susciter des débats stériles sur les origines ou l’identité
nationale, et de voir resurgir les funestes idéologies qui ont conduit l’Europe
à la catastrophe il y a un siècle déjà. Son travail est un travail
essentiellement critique qui invite à la complexité du monde, à la gestation
d’autres modèles de pensée, et qui nous fait prendre conscience de la
difficulté des Occidentaux (de notre difficulté, devrait-on écrire) à imaginer
autre chose qu’une origine unitaire.
Quand avez-vous commencé à douter de la réalité historique
d’une civilisation indo-européenne ?
Jean-Paul Demoule : J’ai toujours été passionné par les langues. J’ai étudié le
latin et le grec ancien puis, outre les grandes langues européennes, j’ai été
amené à apprendre les langues des terrains archéologiques où j’ai travaillé,
comme le bulgare ou le grec moderne – et j’ai beaucoup pratiqué la méthode
Assimil, y compris celle de l’occitan (du moins l’ancienne édition) ! J’ai
donc, parallèlement à l’archéologie, suivi des cours de linguistique notamment
auprès d’André Martinet, de Michel Lejeune ou de Jean-Claude Milner, de même
que j’allais écouter les cours de Georges Dumézil au Collège de France et que
je lisais les livres d’Emile Benveniste. Le « problème indo-européen » était
évidemment un problème classique pour tout archéologue travaillant sur
l’Europe. Parmi les grands noms de la préhistoire (ou plutôt de la
protohistoire) de l’Europe qui s’y sont frotté, on peut citer par exemple Gordon
Childe ou plus récemment Colin Renfrew. C’est une question irritante qui est
parfois explicite, mais la plupart du temps implicite, dans beaucoup de travaux
archéologiques sur l’Europe. J’ai donc commencé à enquêter de mon côté, dès le
début des années 1970, au début par simple plaisir, parallèlement à mes
recherches principales sur le néolithique européen, mais aussi l’âge du Fer.
D’autant qu’il était clair que la solution passait nécessairement par
l’archéologie, la seule à pouvoir identifier un « Peuple originel » éventuel.
Or aucune des solutions proposées ne convainquait, au fur et à mesure de mon
enquête. C’est pourquoi je suis retourné au « noyau dur » du problème, le
modèle linguistique et le modèle mythologique. D’autant que l’archéologie, avec
des chercheurs comme Jean-Claude Gardin, travaillait beaucoup sur la question
des modèles formels, arborescents ou non, et sur la question des
classifications et des ressemblances. Collaborant déjà à la revue La Recherche,
j’ai finalement proposé en 1980 à sa revue alors sœur, L’Histoire, un article
au titre un peu provocateur : « Les Indo-Européens ont-ils existé ? ». Les
réactions ont été vives, notamment de la part de personnes liées à la «
Nouvelle Droite », alors en plein essor. Mais j’ai reçu aussi des lettres de
félicitations, par exemple de Paul Veyne, et j’ai continué à approfondir le
sujet, avec des articles de temps à autre, et ai entrepris d’écrire un peu plus
tard, sur une suggestion de Maurice Olender qui dirige la « Librairie du XXIe
siècle » au Seuil, le présent livre – lequel est passé néanmoins à
l’arrière-plan pendant une dizaine d’années, lorsque je me suis occupé presque
exclusivement d’archéologie préventive, de sa législation, et du développement
de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, l’Inrap.
Si on regarde à l’entrée « indo-européen » (substantif) de
différents dictionnaires, on est frappé de constater à la fois la prudence et
le flou qui entoure la notion de « peuple (ou groupe) indo-européen ». Si
Larousse et le Robert y font allusion dans leurs éditions récentes, le TLF dans
sa version numérique définit sobrement l’indo-européen comme « celui qui a
parlé cette langue ». Et si l’on remonte à Littré, en plein milieu du XIXe
siècle, il ne retient que l’acception linguistique et se débarrasse de la
notion ethnographique à l’article « aryens ». Que vous inspire cet exercice de
lexicographie comparée ?
J.-P. D. : Cette prudence et ce flou s’expliquent en France pour au moins trois
raisons. D’une part parce que c’est une question complexe, qu’on ne peut
résumer en trois phrases si l’on veut être sérieux ; or un dictionnaire se doit
d’être concis. D’autre part parce que la question indo-européenne a été polluée
par le nazisme, ce qui pousse aussi à la prudence et explique qu’elle a été
fort peu abordée dans l’après-guerre. Enfin parce que cette question a
longtemps très peu intéressé la recherche française. Comme j’ai tâché de
l’expliquer, ce fut pendant tout le XIXe siècle une science allemande parce que
la langue était essentielle pour la définition de l’identité nationale
allemande, éparpillée entre divers empires, royaumes et principautés – un
problème que n’avaient pas les Français, dans un pays unifié de longue date.
Les archéologues français se sont presque constamment désintéressés de la
question, parfois même en le revendiquant – à la différence des anthropologues
physiques. C’est seulement quand à la fin de sa vie, dans les années 1970-1980
et pour de bonnes et de mauvaises raisons, l’historien des religions Georges
Dumézil a été placé en France au panthéon des sciences humaines, que l’on a un
peu plus parlé des « Indo-Européens ».
Ce livre devait paraître il y a un certain nombre d’années
déjà (votre première contribution sur le sujet a, je crois, été publiée en
1980). Est-ce que, depuis la fin des années 90, la problématique n’est pas
devenue totalement ringarde ? Même l’extrême-droite européenne semble être
passée à autre chose…
J.-P. D. : Comme je le disais, j’ai commencé à écrire ce livre dans les années
1990, pour l’essentiel sa partie historiographique, et je l’ai repris après une
dizaine d’années d’interruption à la fin des années 2000. Sur le problème
ponctuel de l’extrême-droite (laquelle, passée ou présente, occupe à peine un
dixième de mon livre), celle-ci ne s’est nullement désintéressée de la
question, même s’il s’agit surtout de l’extrême-droite « païenne », plus que de
l’extrême-droite populiste. Il suffit de surfer sur les sites internet dits «
identitaires » pour s’en convaincre, sans compter la musique « europaïenne ».
Il s’agit d’autant moins d’un phénomène marginal que cette « identité
européenne », fondée de fait sur de supposées « origines indo-européennes »,
est centrale dans les débats actuels autour de l’immigration, et bien au-delà
de la stricte extrême-droite. Cela ne concerne pas que l’Europe occidentale,
car les Indo-Européens ou « Aryens » sont revendiqués dans certaines mouvances
ultra-nationalistes russes – tout comme chez les fondamentalistes hindouistes,
actuellement au pouvoir. Mais plus généralement, en dehors de ce phénomène
particulier, les ouvrages de vulgarisation tout comme les manuels se sont
multipliés dans les années 2000 sur la question indo-européenne, aussi bien en
France que dans les pays anglo-saxons, et avec un succès certain. On n’en a
sans doute jamais autant publié. Si bien que des livres consacrés à d’autres
questions, mais qui abordent la préhistoire de l’Europe, évoquent souvent les
Indo-Européens originels et leurs migrations comme un fait acquis et résolu.
Vous sous-titrez votre livre « le mythe d’origine de
l’Occident ». Mais, pour qu’il y ait mythe, il faudrait que dans une société
comme la nôtre, on trouve ce « récit des origines » dans les manuels scolaires,
dans certaines commémorations, dans des titres de journaux, dans la culture
populaire ou sur des étiquettes de yaourts… pourtant, aucune fiction
cinématographique, aucune série télé, aucune prescription dans les consignes
données aux enseignants… Du coup, comment pouvez-vous parler de mythe, à moins
de le restreindre à la communauté des chercheurs ?
J.-P. D. : Un mythe n’a pas besoin d’être totalement explicite. Ou plus
exactement, il s’agit en l’occurrence d’un mythe savant, explicite pour les
élites instruites, mais qui par osmose et sous une forme dégradée informe une
bonne partie des représentations idéologiques des Européens sur leur propre
histoire – l’« Europe » elle-même, presqu’île de l’Eurasie, ayant été
abusivement isolée comme un « continent » à part entière. Ces représentations,
on l’a vu, sont plus ou moins prégnantes selon les pays, et plus en Allemagne
qu’en France par exemple. Ce n’est sans doute pas un hasard si l’Allemagne
nationale-socialiste a mis le mythe en pratique jusque dans ses plus extrêmes
conséquences, chaque citoyen allemand devant d’ailleurs disposer d’un «
passeport aryen » attestant de son ascendance « aryenne » jusqu’à ses huit
arrières-grands-parents, le terme « aryen » ayant été repris par les autorités
de Vichy pour leur politique antisémite. De ce point de vue, le nazisme, plus
qu’une parenthèse aberrante, a été le miroir grossissant du mythe. Mais le
mythe est là. Symétriquement, l’une des raisons des errements de la
construction européenne est sans doute l’absence d’un grand mythe originel
fondateur, les images de nos billets en euros ne commençant qu’avec l’empire
romain. Ce qui interroge sur la place des mythes, positifs ou négatifs, dans
l’histoire.
Les racines des différents mots du champ lexical de la
guerre dans le Robert historique de la langue française (1992). Cet ouvrage
présente de nombreux arbres généalogiques qui comparent des racines entre elles
ou qui retracent la généalogie d’un substantif depuis sa racine indo-européenne
reconstituée. A ce niveau d’échelle des objets linguistiques, on pourrait
presque parler d’arbustes…
Vous soulignez le peu de racines communes des langues
indo-européennes (1100 racines communes dans six grandes
familles indo-européennes — sur 14 —, en spécifiant bien que « cela est
suffisant pour parler d’une ‘famille’ de langues indo-européennes, mais peu probant
pour décrire une civilisation ». Le peu de racines communes vous semble
également remettre en cause l’idée d’une langue indo-européenne originelle.
Cependant, sur le plan théorique, est-ce que l’idée même de familles de langues
ne suppose pas l’existence de protolangues ?
J.-P. D. : Il s’agit des 14 grandes familles (ou sous-familles) de langues
indo-européennes, au sein du groupe des langues indo-européennes, qui n’ont
effectivement qu’une seule racine en commun, la racine *teu, qui veut dire «
enfler », les trois-quarts des racines n’étant attestés que dans six
sous-familles, ou moins. Ce que j’ai voulu rappeler, c’est que le fameux «
vocabulaire commun » à partir duquel on est censé reconstituer toute une
civilisation originelle, n’est pas si « commun » que cela. Ce qui fait qu’il
n’y a toujours pas d’accord parmi les linguistes indo-européanistes sur la
possibilité, ou non, de reconstituer la langue originelle ; et que parmi ceux
qui s’essaient à la reconstituer, après deux siècles de travaux pointus et érudits,
il n’y a pas non plus d’accord sur ladite langue. Le terme de « famille » est
en outre trompeur, car il implique usuellement une généalogie. L’on connaît des
phénomènes de parenté linguistique que personne ne conteste, comme les langues
romanes toutes issues du latin. Mais elles sont infiniment plus proches entre
elles, au terme de deux millénaires, que ne le sont les trois plus anciennes
langues indo-européennes connues (grec mycénien, hittite, sanscrit), datées
vers 1500 avant notre ère et censées également s’être séparées de la langue
mère depuis environ deux millénaires. D’autres modèles d’apparentement (par
contacts, mélanges, combinés parfois à des filiations, etc) sont donc
concevables, et ont été mis en œuvre dans d’autres champs plus novateurs de la
linguistique.
Si on élargit la problématique, on a le sentiment que la
question indo-européenne ne fait que cristalliser la volonté d’une partie de la
communauté scientifique (principalement occidentale) de faire coïncider, à
marche forcée, la génétique des populations et le classement des langues.
Etes-vous d’accord avec cette remarque, et quels sont vos alliés dans cette
entreprise de critique fondamentale des arbres phylogénétiques ?
J.-P. D. : La recherche d’une « langue-mère indo-européenne » n’est que l’une
des formes du mythe de la Tour de Babel. Dès la Renaissance, des savants ont
cherché à reconstituer l’arbre de toutes les langues, d’abord en le faisant
dériver de l’hébreu, la langue qu’avait parlé Dieu au Paradis Terrestre. Ces
tentatives se sont poursuivies et « laïcisées ». En 1905, Alfredo Trombetti
avait proposé un tel arbre, tombé en désuétude. Les choses ont repris à partir
des années 1960-1970, d’abord en Russie, puis aux Etats-Unis avec Joseph
Greenberg et Merritt Ruhlen, ce dernier doté d’un grand talent médiatique. Ils
ont été rejoints par l’équipe, américaine également, de généticiens de Luigi
Luca Cavalli-Sforza, qui ont proposé un arbre génétique de tous les humains du
monde, répartis en grands groupes (les « Lapons », les « Européens », les «
Bantous », etc) et dont les embranchements coïncideraient strictement avec
l’arbre des langues. Sans entrer dans les détails, cette coïncidence est en
fait beaucoup moins réelle qu’affirmée. Quant à la « langue-mère » de Greenberg
et Ruhlen, elle a fait l’objet de nombreuses et convaincantes critiques
méthodologiques, de la part de linguistes comme Lyle Campbell aux Etats-Unis,
ou Louis-Jean Boë, Sylvain Auroux ou Laurent Métoz en France. Mais son avenir
médiatique n’est pas près de s’arrêter ! D’autant que Ruhlen a qualifié de «
racistes » les linguistes qui lui reprochaient son manque de rigueur, qu’ils
opposaient aux méthodes beaucoup plus strictes de la grammaire comparée des
langues indo-européennes. : il les accusait de ne vouloir traiter que les
langues des « blancs ».
Figure 2. Le premier arbre généalogique des langues
indo-européennes a été créé par August Schleicher en 1863.
Est-ce que la thèse diffusionniste à la sauce
indo-européenne s’est étendue par contagion à d’autres familles de langues et à
d’autres langues ? Ou pour parler autrement, est-ce que le schéma « protolangue
+ stammbaum + diffusion par migrations » intéresse les linguistes et/ou les
archéologues pour d’autres familles de langues ? Est-ce qu’il a même jamais
fonctionné pour d’autres familles ?
J.-P. D. : Les schémas explicatifs migrationnistes-diffusionnistes sont les
plus fréquents en archéologie. Mais certaines familles linguistiques résistent
plus que d’autres à une mise en arbre ; c’est le cas des langues sémitiques par
exemple. Les deux exemples migrationnistes les plus connus sont la diffusion
des langues bantous en Afrique et celle des langues polynésiennes en Océanie.
Ces dernières posent peu de problèmes, ces langues étant très proches et les
migrations étant assez bien retracées par l’archéologie. Le cas des langues
bantous est beaucoup plus complexe, mêlant sans doute divers types de
phénomènes. Plus globalement, des archéologues comme Colin Renfrew ou Peter
Bellwood ont mis en relation la diffusion progressive de l’agriculture à partir
du dixième millénaire avant notre ère, avec la diffusion des grandes familles
de langues. Mais c’est loin d’être aussi simple (j’en parle aussi dans mon
livre).
Vous parlez assez peu, finalement, des rapprochements non
seulement linguistiques mais mythographiques, qui sont tout de même très
frappants, sinon très nombreux. On ne parle pas de la fameuse tripartition, qui
peut à la limite passer pour une brillante construction intellectuelle. Mais
certains détails narratifs, d’une civilisation à une autre, sont très
frappants, et ne dépendent pas à l’évidence du cerveau qui les reconstruit :
l’enlèvement des Sabines (correspondance irlandaise), les Panathénées et
certains rites indiens liés à Mahadevi, les correspondances narratives entre
Mahabharata et récits épiques grecs ou romains, etc. (là encore des épisodes de
détails, pas des structures). Si ce fonds narratif commun n’a pas d’origine
commune, comment alors aurait-il pu circuler d’une civilisation à l’autre (les
Indiens et les Irlandais n’ont pas eu de contacts avant l’ère contemporaine),
et ce d’autant plus que, contrairement au lexique, les civilisations parlant
des langues non indo-européennes ne possèdent absolument pas ces « mythèmes »?
J.-P. D. : Je consacre un chapitre entier aux travaux de Georges Dumézil et à
la mythologie comparée. Pour moi, les vastes schémas mythologiques mis en
relief par ce grand savant ne coïncident pas avec la répartition des langues
indo-européennes, que ce soit par excès (on en retrouve des traces jusqu’au
Japon en passant par le Caucase) et par défaut (les religions grecque ou
hittite ne rentrent guère dans le modèle). En outre, on connaît très peu les
mythologies de peuples européens ne parlant pas des langues indo-européennes,
ce qui aurait constitué un test, de même qu’on ne connaît pas une grande partie
des mythologies originelles des peuples locuteurs de langues indo-européennes
(Slaves, Thraces, Baltes, Phrygiens, Arméniens, Tokhariens, Albanais, etc). Les
mythes duméziliens décrivent une société guerrière et hiérarchisée qui ne peut
guère être antérieure à l’âge du Bronze et au IIe millénaire avant notre ère.
Or c’est le moment où se mettent en place à travers l’Europe et l’Asie de
grands réseaux d’échange de biens de prestige (armes et parure de métal,
matières précieuses, chars, etc) entre les élites ; mythes et épopées
aristocratiques ont dû voyager tout autant. Cela explique que l’on
retrouve effectivement certains mythes identiques, non pas systématiquement sur
tout l’espace où l’on parlait des langues indo-européennes, mais
ponctuellement, et parfois en des contrées très éloignées l’une de l’autre. Par
exemple le mythe du borgne et du manchot sauveurs de la communauté (à Rome
Mucius Scaevola et Horatius Cocles ; chez les Germains Odin et Tyr) ;
ou le guerrier qui affronte trois adversaires (Horace et les Curiaces à Rome,
Cuchulainn chez les Celtes insulaires). Ou bien que l’on retrouve certaines
expressions poétiques (« gloire immortelle » chez les Grecs et en
Inde). J’interprète ces phénomènes comme des échanges et des emprunts, beaucoup
plus que comme les vestiges d’un fond commun qui remonterait à plusieurs
millénaires
Pour finir, une
question « provoc » : les langues actuelles de l’Europe sont-elles encore
indo-européennes? l’anglais n’a quasiment plus de flexion, beaucoup de groupes
ont abandonné la flexion nominale, on va de plus en plus vers la parataxe, le
lexique fait des emprunts absolument partout… la question de l’origine ne
pourrait-elle pas alors se renverser complètement : quand bien même on saurait
encore dans mille ans que le français « vient » du latin, est-ce que
cette langue aura encore la moindre parenté avec sa « langue-mère » ? Du coup,
ne peut-on projeter cette fiction sur l’indo-européen lui-même, en admettant
que oui, allez, il y a bien eu un noyau commun, mais qu’à l’époque où sont
attestées les plus ancienne langues indo-européennes, celles-ci s’étaient déjà
tellement détachées de leur origine qu’elles ne lui devaient plus rien ou
presque ? Dès lors la question de l’origine n’aurait plus aucun sens, mais dans
une autre problématique que la vôtre : c’est que l’origine serait de toute
façon sans valeur herméneutique.
J.-P.
D. : C’est la
question que l’on peut se poser justement à propos de l’arbre Greenberg-Ruhlen
de toutes les langues du monde. Que le petit groupe de quelques milliers d’homo sapiens dont nous descendons tous ait parlé il y a quelque 100 000
ans en Afrique orientale une langue unique ou du moins des dialectes
apparentées est à la fois une évidence probable, mais une évidence
indémontrable. Greenberg en a d’ailleurs tiré argument pour affirmer que si
l’on ne disposait que des langues indo-européennes actuelles dans leur état
contemporain, et non pas leurs stades anciens, on aurait beaucoup de mal pour
certaines à établir leur parenté ; ceci pour justifier le laxisme qu’on lui
reproche dans ses propres reconstitutions. Dans tous les cas, quelles que
soient les théories, les langues indo-européennes ne sont connues que depuis
trois millénaires et demi, alors même que l’humanité moderne existe depuis au
moins cent mille ans ; c’est donc une infime durée chronologique.
Entretien réalisé par
Nicolas Ragonneau et Tristan Macé. Tristan Macé est agrégé de lettres
classiques.
Mais où sont passés les Indo-Européens ? de Jean-Paul Demoule (752 pages, 27
euros). Editions du Seuil, collection La Librairie du XXe siècle. Prix Roger
Caillois 2015, catégorie « essai ».
Pour en savoir davantage sur jean-Paul Demoule, on peut visiter son site : http://www.jeanpauldemoule.com/ et sa page
Facebook
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A lire aussi : Les Indo-Européens viennent du Pôle Nord
Par Philippe Gagneur d'ASSIMIL Allemagne le 13/01/15 à 13h11
Toujours un
plaisir de lire tes interviews / entretiens Nicolas. Merci, à toi et à Jean
Paul Demoule de nous livrer vos réflexions sur l’origine des langues voire sur
les langues originelles. La recherche sur la généa(na)logie du langage sera
certainement l’un des grands chantiers du XXIe siècle. Il y a encore beaucoup à
faire pour pister et dénoncer les mythes simplificateurs largement diffusés qui
encombre aussi les archives de la linguistique. Ouvrons nos oreilles et nos
synapses ! Tournons nos langues et nos neurones sept fois avant de nous
exprimer ! Evitons de reproduire les erreurs de nos prédécesseurs. Ils se
réjouiraient trop de devenir nos juges et nos censeurs. A vos crayons, le
voyage au bout de la langue ne fait que continuer !